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Le styliste Jacquemus et son mari ont acheté deux bébés sur catalogue : Mia et Sun

Les pratiques d'adoption égoïstes des célébrités : quelles conséquences pour les enfants ? Les enfants adoptés peuvent souffrir de troubles émotionnels et psychologiques en grandissant. Il est important de rappeler qu'un enfant n'est pas un objet que l'on peut acheter ou donner.

mise à jour le 24/04/24

Les enfants ne sont pas des objets à acheter : les dangers de l’adoption égoïste

Le réputé styliste Simon Porte Jacquemus a récemment partagé sur Instagram la venue au monde de ses jumeaux, Mia et Sun. Cette annonce a suscité de nombreuses réactions positives de la part de personnalités telles que Victoria Beckham et Charlotte Cardin. Toutefois, cette nouvelle soulève également des interrogations sur les pratiques d’adoption égoïstes et leurs impacts sur le bien-être des enfants concernés.

De nombreux couples, y compris des célébrités, optent pour l’adoption d’enfants pour satisfaire leur propre désir de parentalité, sans prendre en compte les conséquences sur les enfants. Certains de ces enfants sont issus de mères porteuses, une pratique qui soulève de nombreuses questions éthiques et morales. Profitant de leur statut social élevé, certains n’hésitent pas à acheter des enfants et à louer des ventres.

La déclaration de Pierre Bergé, publiée le 16 décembre au soir sur le site du Figaro, nous rappelle à quel point notre époque est dénuée de bon sens :

« Nous ne pouvons pas faire de distinction dans les droits, que ce soit la PMA, la GPA ou l’adoption. Moi je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant ».

Aux Etats-Unis, le recours à une mère porteuse coûte en moyenne 100 000 dollars, ce qui rend cette option inaccessible pour les couples à faibles revenus. Il existe même des salons de la gestation pour autrui (GPA) commerciale, comme à Bruxelles « Men Having Babies ».  Ce salon propose des contrats avec mères porteuses choisies sur catalogue. L’objet de cette transaction commerciale est « la livraison d’un enfant », dont on peut même choisir le sexe. Le prix quant à lui « varie entre 90 000 et 160 000 euros » en fonction du nombre d’intermédiaires impliqués dans la transaction

Il est important de rappeler qu’un enfant n’est pas un objet que l’on peut acheter ou donner, et qu’une femme n’est pas une simple couveuse. Les enfants adoptés peuvent également souffrir de troubles émotionnels et psychologiques en grandissant, en raison de leur séparation d’avec leur famille biologique et de leur histoire personnelle complexe.

La réalité peu glamour de ces acheteurs de bébés est loin d’être mise en valeur par les journalistes qui tentent de normaliser cette pratique atroce. Cette situation rappelle l’histoire d’Olivia, née de GPA, qui se bat pour abolir la gestation pour autrui. Selon elle, cette pratique détruit la vie de nombreux enfants et est inhérente à la traite des êtres humains et à la commercialisation des enfants. Olivia Maurel témoigne des difficultés qu’elle a rencontrées dans sa construction personnelle en tant qu’enfant né de GPA, notamment des troubles avec les addictions, l’alcool, des troubles mentaux, une dépression, des tentatives de suicide et un diagnostic récent de bipolarité. Elle dénonce la commercialisation des enfants et l’utilisation du corps des femmes comme incubateurs.

Les histoires tragiques impliquant des bébés se multiplient à travers le monde. Dans certains cas, des nourrissons sont abandonnés par les personnes qui les ont acquis car ils ne répondent pas à leurs attentes. C’est le cas du petit Gammy, un bébé atteint de trisomie 21 et d’une malformation cardiaque, qui a été abandonné par ses « parents » australiens.

Dans d’autres cas, des mères porteuses sont exploitées et les enfants qu’elles portent sont victimes d’abus. Un père a été mis en examen pour abus sexuels sur ses jumeaux, issus d’une mère porteuse thaïlandaise, ainsi que pour détention de documents à caractère pédophile. Siriwan Nitichad avait accepté de porter les bébés du couple d’Australiens qui n’arrivaient pas à concevoir d’enfant, en échange de 3 900 euros.

Nous laissons nos lecteurs imaginer les possibles trafics impliquant des personnes fortunées ou non, qui pourraient se livrer à l’achat d’enfants pour satisfaire leurs désirs immondes. Des pédophiles pourraient ainsi acquérir de la « chair fraîche » afin d’exploiter ces êtres innocents.

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