Je suis Olivia, née de GPA, de mère porteuse et je me bats pour abolir la gestation pour autrui, qui détruit la vie de beaucoup d’enfants…

Olivia Maurel, née de GPA, témoigne des conséquences émotionnelles de cette pratique sur les enfants et se bat pour son abolition. Elle dénonce la traite des êtres humains et la commercialisation des enfants inhérentes à la gestation pour autrui.

mise à jour le 28/03/24

Olivia Maurel, enfant de la GPA, raconte son combat pour l’abolition de cette pratique

Née de mère porteuse aux États-Unis, Olivia Maurel grandit dans un contexte familial aisé, mais avec un sentiment profond de ne pas appartenir. Elle découvre la vérité sur ses origines à l’âge de 30 ans grâce à un test ADN et se lance depuis lors dans un combat pour l’abolition de la gestation pour autrui (GPA). Son témoignage poignant met en lumière les conséquences émotionnelles et éthiques de cette pratique sur les enfants et les femmes concernées.

« Il n’y a pas de régulation possible à la traite d’êtres humains, à la vente d’enfants et à l’utilisation du corps de la femme comme incubateur. »

Un besoin vital de connaître ses origines

Pour Olivia Maurel, il est impossible de se construire sans connaître ses origines. Elle confie : « On ne peut pas se bâtir sans connaître d’où l’on vient. » Ce besoin vital de connaître ses origines la pousse à mener ses propres recherches et à découvrir la vérité sur sa naissance.

Les indices qui ont éveillé ses soupçons

Au fil des années, Olivia Maurel a collecté plusieurs indices qui l’ont amenée à penser qu’elle était née d’une GPA. Parmi eux, son certificat de naissance américain, sur lequel sa mère d’intention est mentionnée comme étant sa mère biologique, alors qu’il n’y avait aucune raison pour que ses parents se rendent aux États-Unis pour accoucher.

La découverte de la vérité en deux étapes

C’est à l’âge de 16-17 ans qu’Olivia Maurel découvre l’existence de centres de gestation pour autrui dans le Kentucky, où elle est née. Elle raconte : « Tout a fait ‘clic’ dans ma tête, c’était une évidence. » La seconde étape de sa découverte a lieu à ses 30 ans, lorsque sa belle-mère lui offre un test ADN. Les résultats révèlent non seulement qu’elle n’a aucune origine française, mais aussi l’existence d’une cousine germaine, qui confirme que quelqu’un dans la famille a été mère porteuse.

Les conséquences émotionnelles de la GPA sur les enfants

Olivia Maurel témoigne des troubles et des difficultés qu’elle a rencontrés dans sa construction personnelle, en tant qu’enfant né de GPA : « J’ai eu des troubles avec les addictions, avec l’alcool, j’ai développé des troubles mentaux, une dépression, j’ai fait des tentatives de suicide et je suis récemment diagnostiquée bipolaire. » Elle ajoute : « C’est très difficile de se construire quand on sait que 50 % de nous est quelque part dans le monde et qu’on ne sait pas ce qu’est ce 50 %. »

Le traumatisme de la séparation avec la mère porteuse

Selon Olivia Maurel, le plus traumatisant dans la GPA est la séparation de l’enfant avec sa mère porteuse. Elle explique : « La mère qui porte l’enfant pendant 9 mois et qui va ensuite céder l’enfant, j’avais besoin de savoir comment cela s’était passé. » Sa mère porteuse lui raconte que, lors de sa naissance, elle n’a pas pu la prendre dans ses bras et a dû la donner directement à ses parents d’intention.

Un combat pour l’abolition de la GPA

Aujourd’hui, Olivia Maurel se bat pour l’abolition de la gestation pour autrui, qu’elle considère comme une pratique inhumaine et éthiquement condamnable. Elle dénonce la commercialisation des enfants et l’utilisation du corps des femmes comme incubateurs. Selon elle, « il n’y a pas de régulation possible à la traite d’êtres humains, à la vente d’enfants et à l’utilisation du corps de la femme comme incubateur. »

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