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Récemment, le concept du Sud global suscite un grand tapage et fait la Une de nombreux journaux. De diverses conférences internationales multilatérales ont aussi été marquées par une présence importante du Sud global. Cependant, le Sud global n’est pas une nouveauté, mais simplement une nouvelle façon d’appeler les « pays du Sud », les « pays en développement », le « Groupe des 77 », ou le « Mouvement des non-alignés » – autant de termes qui nous sont familiers. En effet, il s’agit toujours d’un ensemble de pays émergents et de pays en développement qui ont en commun d’être non-occidentaux, contre l’ingérence et pour le développement.
Le Sud global, ayant à cœur l’équité et la justice, œuvre à réparer les injustices historiques causées par l’hégémonie de l’Occident. Comme chacun le sait, l’Occident s’est développé sur la base de ses longues années de colonisation, de pillage et d’exploitation des pays du Sud. Bien que la majorité des pays en développement aient depuis longtemps accédé à l’indépendance, le néocolonialisme, l’hégémonisme et l’occident-centrisme perdurent sous toutes leurs formes, s’évertuant à maintenir le Sud global à la périphérie du système politique et économique mondial et à l’échelon inférieur de la chaîne de valeur mondiale. Au fil du temps, de plus en plus de pays du Sud ont pris conscience des visées hégémoniques de l’Occident. Ils refusent de continuer à se résigner à son exploitation, et éprouvent une volonté toujours plus forte de changer l’ordre international existant, dominé par l’Occident et accusant un déficit de justice et d’équité. Ainsi, des mécanismes multilatéraux dirigés par le Sud global, tels que les BRICS, l’OCS et l’« OPEP+ », montent de plus en plus vers le devant de la scène internationale. Des courants de pensée pour la démocratisation des relations internationales, la multipolarisation de l’ordre mondial, la dédollarisation et contre le protectionnisme vert gagnent en popularité.
Le Sud global, ayant pour mission historique le développement et le renouveau, constitue le pilier du développement dans le monde d’aujourd’hui. Selon les dernières prévisions du FMI, en 2023, la croissance économique des pays en développement serait de 3,9 %, soit trois fois celui des pays développés, et la contribution des pays des BRICS à la croissance mondiale dépasserait celle du G7 pour atteindre 32,1 %. D’ici 2030, les pays émergents et les pays en développement devraient représenter près de 60 % du PIB mondial. Contrairement aux « chèques sans provision » et « conditions assorties » de l’Occident, le Sud global place toujours le développement au centre de l’agenda multilatéral international, porte haut levé l’étendard de la coopération Sud-Sud, promeut activement la coopération Nord-Sud, œuvre à un consensus mondial sur le développement et de nouveaux moteurs de développement. En effet, le commerce intra-Sud représente plus du quart du commerce mondial, et les sorties d’investissements directs étrangers du Sud représentent un tiers des flux mondiaux.
Alors que le Sud global fait couler de plus en plus d’encre, certains médias et politiciens occidentaux tentent de semer la confusion et de colporter de faux récits avec des allégations aussi absurdes que « le retrait de la Chine de la liste des pays en développement », « la tripolarité du monde entre l’Occident, l’axe Chine-Russie et le Sud global », ou encore « la course au leadership au sein du Sud global ». De tels discours prennent le Sud global pour un pion dans le jeu géopolitique, et cherchent à écarter la Chine du Sud global, voire les monter l’une contre l’autre. Cependant, il n’appartient pas à l’Occident de définir le Sud global. Quelle que soit la dissension fomentée par l’Occident, la Chine sera toujours un membre de la famille du Sud global. Quoi que l’Occident fasse en flatterie, le Sud global ne se mettra jamais du côté de l’Occident.
Article de l’ambassade de chine en France
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