Le volcan de l’île caribéenne de Saint-Vincent est entré en éruption vendredi 9 avril. Des colonnes de fumée s’élevant jusqu’à 8 km de haut ont été observées, ainsi que des retombées de cendres jusque dans le sud de l’île et l’aéroport international Argyle a été fermé.
L’éruption explosive durera probablement plusieurs jours voire plusieurs semaines, selon le centre de recherche sismique de l’université des West Indies à Trinité et Tobago, autre archipel antillais.
Les 16 000 personnes vivant dans les zones « rouges » les plus exposées ont été évacuées d’urgence par bateau, annonce l’Agence caribéenne de gestion d’urgence des désastres (CDEMA) lors d’une conférence de presse.
Urgence sanitaire contre urgence vitale : un moment de flottement
Les mesures sanitaires n’interdisent pas les déplacements fondés sur un motif impérieux. Là, c’était bien le cas, mais… les personnes prêtes à l’évacuation n’avaient pas fait de test auparavant. Quelle imprévoyance ! La préfecture les avait pourtant bien informées de leurs obligations sanitaires.
Un moment de flottement a laissé croire qu’elles allaient être abandonnées à leur sort bien mérité. Rappelons que la dernière éruption en 1902 avait fait plus de mille victimes. Finalement ces personnes ont été quand même embarquées à nos risques et périls.
Un navire de la compagnie de croisière Royal Caribbean, apte à évacuer jusqu’à 1 500 personnes, participe aux secours. Pour bénéficier de cette solution, les personnes doivent avoir été vaccinées. Sinon, qu’elles se débrouillent.
Les nouvelles vont vite d’une île à l’autre, mais la métropole doit, elle aussi, être informée !
De notre bureau permanent de Saint-Barthélemy pour Le Média en 4-4-2.