Actualités internationales

Des investissements américains de défense et d’industrie : les USA tentent d’attirer l’Inde dans leur giron

Les États-Unis et l’Inde annoncent des contrats conséquents de défense et d’industrie lors de la visite d’État du Premier ministre Narendra Modi.

mise à jour le 24/06/23

Les États-Unis et l’Inde vont annoncer jeudi des contrats conséquents de défense et d’industrie lors de la visite d’État du Premier ministre Narendra Modi, selon de hauts responsables de la Maison-Blanche. L’annonce la plus forte portera sur la fabrication future en Inde de moteurs F-414 pour avions de chasse par le conglomérat General Electric, a indiqué une haute responsable américaine lors d’un entretien avec des journalistes.


Cette même source, qui a requis l’anonymat, a estimé qu’il s’agissait d’une « initiative pionnière », synonyme d’importants transferts de technologie américaine.

General Electric a déjà signé un accord cadre avec la société Hindustan Aeronautics Limited, tandis que le Congrès américain, s’agissant d’une transaction sensible, a été impliqué, a-t-elle précisé.

La même haute responsable, confirmant des informations qui circulent depuis un moment dans la presse, a indiqué par ailleurs que l’Inde « s’engageait à acquérir des drones » de combat américains et a ajouté, sans donner de détails : « Nous en sommes absolument ravis ».

Selon l’AFP, le président américain Joe Biden ne peut que se réjouir de voir l’Inde diversifier ses équipements de défense, elle qui est historiquement très dépendante de la Russie en la matière.

Narendra Modi pourra faire valoir qu’il renforce le tissu industriel indien grâce à l’annonce de General Electric, mais aussi grâce à l’initiative que va annoncer une autre grande entreprise américaine, cette fois dans le domaine des semi-conducteurs.

Le groupe américain Micron, poids lourd de la fabrication de ces composants informatiques indispensables, va en effet, selon un autre haut responsable américain, annoncer un investissement de plus de 800 millions de dollars dans une usine en Inde.

Le haut responsable a indiqué qu’il s’agissait pour les États-Unis et l’Inde de construire un « écosystème de semi-conducteurs qui permette de diversifier les chaînes d’approvisionnement », dont la pandémie de Covid-19 a montré à quel point elles pouvaient être fragiles.

Joe Biden et Narendra Modi, dont c’est la première visite d’État aux États-Unis, vont aussi, toujours selon de hauts responsables de la Maison-Blanche, annoncer des initiatives communes dans l’exploration spatiale et les métaux stratégiques, ainsi que des partenariats en matière maritime et des ouvertures de consulats.

La réception en grande pompe qui attend le Premier ministre indien illustre la volonté des États-Unis d’approfondir le partenariat avec le pays le plus peuplé du monde.

Joe Biden veut croire que les ambitions de la Chine, qui inquiètent New Delhi et que Washington se fait fort de contrer, vont convaincre l’Inde de se tourner davantage vers l’Amérique, à défaut de devenir un allié pur et dur au même titre que certains pays occidentaux.

Le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov a récemment fait état d’activités de l’Occident pour semer la discorde au sein des BRICS, de l’Organisation du traité de sécurité collective et de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Il a estimé qu’elles sont «désespérées». L’Inde fait partie des BRICS et de l’OCS.

Source de cet article : Al Manar

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