Sous prétexte de protéger les enfants et de lutter contre la pornographie en ligne, cette loi crée un délit d’outrage en ligne flou et arbitraire. Les propos pouvant être jugés offensants ou aboutissant à une situation hostile pourront désormais être passibles de peines de prison. Mais qu’est-ce qu’un propos offensant ? Tout peut être considéré comme tel, et cette loi laisse une grande place à l’interprétation.
Le Sénat vient d’adopter la loi SREN profondément liberticide qui crée un « délit d’outrage en ligne » aux contours plus qu’opaques.
La censure est en marche. pic.twitter.com/P2bzddRLRm— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) April 2, 2024
Cette loi comprend également la fin de l’anonymat en ligne, alors même qu’il n’existe pas réellement d’anonymat sur internet, mais plutôt un pseudonymat. Cette mesure n’a jamais été clairement expliquée et suscite de nombreuses interrogations. Après l’article 4 de la loi sur les dérives sectaires et les nombreuses lois liberticides adoptées récemment, la liberté d’expression est en train d’être étouffée en France et en Europe.
Concernant « De l’outrage en ligne » qui reste extrêmement flou :
« Est puni de 3 750 euros d’amende et d’un an d’emprisonnement le fait de diffuser en ligne tout contenu qui soit porte atteinte à la dignité d’une personne ou présente à son égard un caractère injurieux, dégradant ou humiliant, soit crée à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante. »
Face à cette dérive autoritaire, il est désespérant de constater que peu de personnes semblent se soucier de la situation. Les citoyens et même les sénateurs ne semblent pas prendre la mesure de l’impact de ces lois sur nos libertés fondamentales. La France, pays des Lumières et de la liberté, est en train de perdre ses valeurs les plus chères. Espérons que la prise de conscience collective aura lieu avant qu’il ne soit trop tard.
La censure avance inexorablement dans le silence et la complaisance.
Les sénateurs ont voté POUR la loi SREN.
Après l’article 4 de la loi sur les dérives sectaires, après le DSA, après toutes les lois récentes allant toutes dans le sens de la fin de la liberté d’expression,… pic.twitter.com/y4rbz5R0T3— Beatrice Rosen (@Beatrice_Rosen) April 2, 2024
Comme disait Bernanos : « Nous n’assistons pas à la fin naturelle d’une grande civilisation humaine, mais à la naissance d’une civilisation inhumaine qui ne saurait s’établir que grâce à une vaste, à une immense, à une universelle stérilisation valeurs de la vie. »
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