Samedi dernier, une expédition punitive impliquant près de 80 néonazis à Romans-sur-Isère a frappé la Monnaie. Les messages menaçants, signés du groupe, incitaient à attaquer le quartier, portant la sinistre signature de « Gros Lardon ».
Ce pseudonyme, découvert dans des conversations cryptées, serait attribué à un individu de 22 ans, Léo Rivière Prost, l’un des leaders notoires de la mouvance néonazie en France. Déjà arrêté il ya environ un an, en marge du match de Coupe du monde France-Maroc, il avait été suspecté de planifier des attaques contre les supporters marocains.
Qui se cache derrière « Gros Lardon » ?
La rédaction vous fait le portrait de ce néonazi ayant participé aux attaques sur le quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère.#RomansSurIsere #LaMonnaie pic.twitter.com/vtrGTt5uch
— L’Humanité (@humanite_fr) November 28, 2023
Des clichés issus du téléphone portable de Rivière, récupérés par les enquêteurs, dévoilent des aspects troublants de son engagement. Les autorités l’avaient précédemment suspecté, aux côtés d’une vingtaine d’autres individus, de fomenter des violences contre les supporters marocains.
Le dossier judiciaire révèle que chez lui, les enquêteurs ont saisi de la littérature nazie, des drapeaux, et lors de son interrogatoire, il n’a pas dissimulé son admiration pour Hitler. Selon ses propres mots, il admirerait le dictateur pour être « parti de rien » et avoir « marqué l’histoire ».
Initialement prévu en septembre, le procès du groupe d’extrême droite auquel appartient Léo Rivière Prost a été annulé en raison d’irrégularités, lui permettant de poursuivre ses activités au sein de la division Martel, un groupuscule identitaire que le ministre de l’Intérieur , Gérald Darmanin, cherche à se dissoudre, comme annoncé le mardi 28 novembre.
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