Quand la fiction manipule la réalité : le dernier livre de Marc Levy et la propagande ukrainienne

Marc Levy, qui s’est rendu récemment à Kiev, raconte au Parisien la genèse de son nouveau roman sur "la déportation de milliers d’Ukrainiens par la Russie". Jules Seyes, lui, analyse cette opération de communication.

mise à jour le 16/11/23

Crédit photo : Capture d’écran – « Le Paris des Arts » avec Marc Levy • FRANCE 24

Vous pardonnerez à ma méchanceté naturelle, on m’a signalé une poule à tirer à bout portant.
Je sais que tout le monde est désormais vacciné contre la propagande ukrainienne, mais bon prenez-le comme un booster. Le mien n’a pas été testé en double aveugle randomisé, vous avez donc un risque d’effets secondaires, par exemple si vous en parlez auprès de ceux qui n’ont pas encore compris (1).

Propagande crasse

Le Parisien a jugé bon de nous recommander un livre : « Pour qu’on ne puisse pas dire on ne savait pas » de Marc Levy.

Je vous mets les extraits de l’article en italique.

Dans son nouveau roman, Marc Levy aborde un sujet grave et peu médiatisé.

Ah bon ? On n’en a pas parlé massivement au moment où la CPI (2) s’est déshonorée avec le mandat d’arrêt contre Poutine ? Ajoutez à cela un détail croustillant : l’auteur a écrit un roman, pas une enquête. On est donc dans une fiction. Le procédé lui permet d’y inclure des éléments selon son désir sans se soucier de réalité. On y reviendra.

La déportation de milliers d’enfants, notamment dans des « camps de rééducation », pour leur faire oublier leurs racines.

Vous noterez les guillemets autour de camps de rééducation. Le journaliste sait que si on va inspecter on ne trouvera pas de camps façon camps de concentration, mais des installations type colonies de vacances. Les guillemets couvrent le mensonge. Si vous demandez des comptes, il vous répondra : mais je l’avais dit, j’ai utilisé des guillemets.

rentre dans le cadre d’un projet génocidaire complet

Ah bon? Les Russes bombardent l’Ukraine au sarin quotidiennement ? Parce que si cet individu ne sait pas organiser un génocide, je lui conseille de prendre des cours : Italie en Éthiopie et encore, ils avaient des marges, Pétain durant la guerre du Rif, là encore on a laissé des survivants (Pourtant dans les deux cas on épandait des gaz de combat par avion). Sinon, la guerre de Boers ce fut pas mal. Aïe ! là, si on compare, on s’aperçoit que le fameux génocide russe n’existe que dans la parole de Zelensky, vous savez le type qui a intérêt à vous faire pleurer pour obtenir plus d’armes et d’argent. Il voulait même aller en Israël pour ne pas être oublié par les médias.

J’ai également échangé avec Dmytro Lubinets, commissaire aux droits humains ukrainien.

Il vous avoue même le nom de son dealer de propagande, comme cela vous êtes prévenus. Mais si les enfants sont en Russie, n’aurait-il pas dû demander leur opinion ? Vieux procédé, on se croirait revenu au contradictoire et à la charte de Munich. Non, une source unique du bon côté et on va la mettre en valeur.

Le jour de notre rencontre, il venait d’obtenir neuf libérations.

Quoi, les Russes libèrent ? Mais pour un génocide on ne libère pas. En revanche peut-être que les Russes se montrent prudents avant de rendre des gosses à un pays qui s’illustrait avant-guerre par ses trafics d’êtres humains. Oups….

Vous avez été secouriste pour la Croix-Rouge étant jeune. Dans votre livre, Veronika, la mère de Valentyn, est infirmière…

C’est un métier que j’admire énormément. Quand je travaillais pour la Croix-Rouge, j’étais plus impressionné par les aides-soignants que par les médecins. Parce que ce sont eux qui sont en première ligne.

Pathos sans relation avec l’affaire, mais bien utile pour établir un lien émotionnel avec le lecteur. Ça n’a rien d’utile pour vous informer sur le sujet, mais est-ce le but ? Ce type d’astuce qui en appelle à votre sensibilité vous révèle l’absence de fond et la nécessité d’affaiblir votre vigilance.

Valentyn, lui, est muet. Pourquoi  ? Il est le symbole de son pays.

Vous ne pourrez pas dire que l’auteur ne vous a pas dit que c’était une fiction. Et maintenant on vous met le couplet à la gloire du caudillo de service :

Il est en train de devenir le Winston Churchill de ce siècle.

Sur Zelensky, vous reprendrez bien un peu de propagande. Sinon, Winston Churchill abusait du whisky, mais il n’avait pas de compte dans les paradis fiscaux. Quant à sa femme, je doute qu’elle ait fait ses courses chez les joailliers comme Mme Zelensky. Enfin, c’est assez classique chez les nouveaux riches qui n’ont pas l’habitude d’avoir de l’argent (3).

Bref, revenons à notre auteur occupé à nous vendre son livre. Il a su avec habileté trouver un thème qui lui valait la bonne volonté des éditeurs et les honneurs de la presse. Merci de nous avoir rappelé les mensonges ukrainiens.

Au fait, juste pour la bonne bouche : la CPI voulait interpeller Poutine pour 7 000 gosses. Les Kiéviens ont parlé de 16 000-19 000 gosses, maintenant c’est 39 000 alors que les lignes n’ont pas bougé. Ils font comment les gamins pour se multiplier à cette vitesse ? Ils se reproduisent comme des lapins ? Les Russes devraient faire gaffe car à ce rythme en 2025 ils en auront des millions. Eh oui, pour mentir, il faut savoir contrôler ses chiffres, nos amis ukrainiens dans leur volonté de faire du sensationnel misent sur le fait que nous oublierons.

Pour tout savoir sur le média porteur de l’article

  • En janvier 2019, le groupe LVMH, leader mondial du luxe, verse 83 millions d’euros au Parisien pour « éponger ses pertes et lui permettre d’investir ».
  • En août 2022, le groupe LVMH, propriétaire du journal, comble à nouveau les pertes du quotidien, en injectant 65 millions d’euros au capital social.
  • On rappelle que LVMH appartient à un certain Bernard Arnaud. Un illustre inconnu sans lien avec Emmanuel Macron.

Dernière nouvelle
M. Macron vient d’inaugurer une cité internationale (sic !) de la langue française. Il s’agit d’une tentative pour recharger un peu de crédibilité. Surtout, ne pas se laisser avoir.

Notes du rédacteur
(1) Dans ce cas, je vous conseille mon roman l’ambassadeur.
(2) Oui, la fameuse cour pénale internationale que les États occidentaux ont gavée d’argent pour accuser Poutine. Ça devait être Boutcha, mais l’enquête a dû connaître des ratés et l’on s’est rabattu sur cette histoire. Avec les preuves bien sûr pour que vous sachiez comment cette instance a été achetée avec votre argent.
(3) Ou alors, elle prévoit qu’elle devra partir vite de chez elle et avoir des valeurs négociables peut-être utile.

 

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