Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, avait ordonné à son armée de « préparer » une offensive sur la ville de Rafah, située dans le sud de la bande de Gaza, à la frontière avec l’Égypte. Cette annonce est intervenue alors qu’Israël et le Hamas étudiaient une proposition d’accord pour la libération des derniers otages israéliens ou binationaux toujours retenus par le mouvement islamiste dans l’enclave palestinienne.
Cette escalade des tensions avait légitimement inquiété les Nations unies, qui craignant une aggravation de la « tragédie sans fin » qui sévit dans la région où se trouvent plus de 1,3 million de personnes déplacées.
Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, la population de Rafah a été multipliée par cinq, selon l’ONU, exacerbant les conditions de vie déjà désespérées dans la ville. Tous les jours, Rafah est un enfer sur terre pour les civils qui ne peuvent fuir nulle part. Les cadavres s’amoncellent et les blessés se voient amputer sans anesthésie, à même le sol.
Ironiquement, Rafah a été initialement désignée comme « zone de sécurité » par l’armée israélienne, qui a exigé avec force que les Palestiniens de toute la bande de Gaza s’y rendent pour leur sécurité. Aujourd’hui piégé, ils sont la cible du bon vouloir des tir de sniper et des bombardements.
Médecin du Monde au micro de CNEWS :
#Gaza La théorie des boucliers humains n’explique pas les mortalités démesurées. A #Rafah la terreur de 1,5M de civils dont 600000 enfants parqués comme du bétail. Une cruauté sans nom. @MdM_France pic.twitter.com/EcCgHRTU9w
— Jean-françois Corty (@JfCorty) February 13, 2024
L’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, a averti que toute offensive majeure à Rafah ne ferait qu’aggraver la situation déjà désastreuse dans la ville. Philippe Lazzarini, le chef de l’UNRWA, a souligné lors d’un point de presse à Jérusalem que la situation était « très inquiétante », avec une intensification des opérations militaires et des bombardements se rapprochant des zones densément peuplées.
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