« Prends-les ! Je suis brave, mais tu es plus brave encore, et tu m’as vaincu. »
VERCINGÉTORIX (vers 72-46 av. J.C.), jetant ses armes aux pieds de César, fin septembre 52 av. J.C., à Alésia
La phrase est-elle véridique ? Nous l’ignorons, les sources sont romaines et nous devons leur accorder crédit. Toujours est-il que les Romains choisissent de présenter un Vercingétorix noble et puissant. La victoire romaine sur la Gaulle fut suivie de plusieurs siècles de pax Romana. Nous connaissons tous ces deux faits, issus du fameux roman national, mais percevons-nous à quel point ils pèsent, aujourd’hui encore sur notre vie politique ?
Du parti de l’Espagne, 1814 : la reddition de Marmont, 1870 : le sabotage de la défense républicaine, 1940… Jamais la France n’a eu de meilleur ennemi qu’elle-même. Les deux Frances, surtout l’une d’entre elles, n’ont eu aucun scrupule à régler leurs différends sur le cadavre de l’intérêt national. Notre subordination actuelle en est l’ultime soubresaut, jusqu’au prochain rebond et bien sûr, la trahison suivante. Il convient de perpétuer ces traditions.
Commençons par le second point, le français qui cède à une puissance étrangère s’attend à être reconnu et mis en valeur, comme un quasi-héro. César n’offrit-il pas à Vercingétorix une gloire, certes posthume (Vercingétorix fut étranglé à Rome après avoir défilé chargé de chaînes), mais réelle grâce à sa guerre des Gaules.
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