« Nous ne sommes pas dans le bon tempo, il faut accélérer le tempo », a déclaré le chef du principal syndicat agricole, lors d’une interview sur BFMTV avant l’ouverture de ce grand rendez-vous annuel à Paris, où de nombreux politiciens, dont Emmanuel Macron, sont attendus.
Arnaud Rousseau (FNSEA): "Les annonces, on les veut avant le salon de l'agriculture" pic.twitter.com/NNGYXehdIS
— BFMTV (@BFMTV) February 11, 2024
Un rendez-vous avec le Premier ministre prévu
Arnaud Rousseau a également mentionné qu’il devait rencontrer le Premier ministre Gabriel Attal mardi après-midi, mais qu’il n’avait eu aucune réunion ministérielle ni suivi depuis dix jours, depuis la suspension des barrages et des actions des agriculteurs.
« Il reste 12 jours avant l’ouverture du salon, tout le monde doit faire son travail », a-t-il insisté, exprimant son étonnement de ne pas avoir eu de réunions de suivi. Il a souligné que des propositions concrètes avaient été faites, et a averti que si le syndicat était ignoré, l’accueil du président de la République au salon pourrait être perturbé.
Reprise des blocages en perspective
Après deux semaines de blocages routiers et d’actions parfois violentes, les manifestants du syndicat ont levé le camp début février, suite à plusieurs annonces du Premier ministre sur des sujets tels que les pesticides, les retraites des exploitants ou la viande de synthèse.
« Nous voulons voir des décisions concrètes qui se traduisent sur le terrain », a déclaré le président de la FNSEA, précisant qu’ils comprenaient la nécessité de délais concernant la législation. Il a rappelé l’idée d’une loi d’ici juin, mais a averti qu’en l’absence de progrès, le mouvement des agriculteurs reprendrait.
En réalité, les blocages pourraient reprendre, visant notamment le Salon de l’Agriculture, malgré les déclarations contraires de la FNSEA. Les Français semblent largement soutenir les agriculteurs en colère, prêts à participer à des actions telles que le blocage de Rungis, le siège de Paris et du Salon de l’Agriculture.
La nécessité d’agir au niveau européen
Le soutien aux agriculteurs en colère est fort, notamment en raison des difficultés qu’ils rencontrent avec les taxes sur le GNL, la concurrence déloyale due aux accords de libre-échange, ainsi que les normes imposées par les technocrates.
Certains remettent en question le rôle de la FNSEA, la considérant comme un instrument du gouvernement Macron visant à étouffer toute révolte paysanne. De plus, la nature du président de la FNSEA, qui possède une entreprise valant plusieurs milliards d’euros, suscite des critiques.
Pour de nombreux opposants, la solution réside dans une sortie de l’Union européenne, symbolisée par le Frexit. Les agriculteurs se voient confrontés à des difficultés insoutenables, et certains estiment que les syndicats agricoles actuels ne font que prolonger leur souffrance.
Pas encore de commentaire sur "Tensions avant le salon de l’agriculture : La FNSEA menace de reprendre les blocages"