Selon Laurent Michelon, la situation au Xinjiang est complexe et ne peut être réduite à une simple question de terrorisme. Il explique que la radicalisation des musulmans de Chine est due en partie à des facteurs externes, tels que l’influence du wahhabisme saoudien, mais aussi à des facteurs internes, tels que la discrimination et la marginalisation des Ouïghours.
La politique sécuritaire chinoise au Xinjiang a été renforcée depuis les attentats de 2014, qui ont fait plusieurs dizaines de morts. Les autorités ont notamment mis en place des camps de rééducation pour les personnes soupçonnées de sympathie avec le terrorisme, où elles sont soumises à un lavage de cerveau et à des séances de propagande. Cette politique a été vivement critiquée par la communauté internationale, qui accuse la Chine de violer les droits de l’homme et de persécuter les Ouïghours.
Laurent Michelon souligne cependant que la propagande chinoise ne se limite pas à la question du terrorisme. Elle vise également à promouvoir l’image d’une Chine forte et unie, capable de faire face aux défis sécuritaires et économiques. Cette propagande s’appuie sur des éléments de langage récurrents, tels que la lutte contre le séparatisme, l’extrémisme et le terrorisme, ou encore la défense de l’unité nationale et de la stabilité sociale.
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