Le Général Vincent Desportes sur LCI : « La riposte de l’Iran contre Israël a été voulue et calculée par Netanyahou »

Sur le plateau de LCI, le général Vincent Desportes semble croire que la stratégie de Netanyahou dans la riposte de l’Iran contre Israël a été pleinement calculée. Selon le général, cette escalade de tension fait partie d’une machination orchestrée par le Premier ministre israélien depuis le 1er avril.

« Il ne fait aucun doute qu’il y aura une réponse de la part d’Israël. Israël la veut« , a déclaré le général Desportes, soulignant ainsi la volonté délibérée de Netanyahou d’engager une nouvelle confrontation.

Le général explique que cette stratégie a été mise en place alors que Netanyahou était en difficulté, tant sur le plan national qu’international. « Il avait perdu le soutien de la population israélienne, qui restait néanmoins favorable à la guerre, et avait totalement perdu le soutien de l’opinion publique internationale, y compris des États-Unis« , a-t-il précisé.

Selon le général Desportes, Netanyahou avait besoin de recréer un soutien politique national et international. « Il lui fallait une nouvelle guerre. Donc, il a réalisé un acte tactique qui n’avait aucun intérêt stratégique, la frappe du 1er avril sur l’ambassade d’Iran en Syrie. Il savait que les Iraniens allaient riposter« , a-t-il ajouté.

Le général Desportes conclut en affirmant que Netanyahou a réussi à réunifier l’opinion publique et le soutien international derrière lui grâce à cette stratégie. « Depuis hier soir, Netanyahu a fait monter une machination qui a fonctionné. La riposte est prête depuis le 1er avril et il la fera« , a-t-il conclu.

#LCI « il faut bien comprendre que nous sommes dans une machination qui a été lancée le 1er avril par Benjamin Netanyahou » pic.twitter.com/J1yZzrhbq0

— Ulyss (@achabus) April 14, 2024

La question qui se pose maintenant est de savoir si la machination de Netanyahou a réellement fonctionné. En effet, l’Iran n’a fait que répondre aux attaques sans faire de mort, et ni les États-Unis, ni les alliés d’Israël ne veulent contre-attaquer. Bien au contraire, ils appellent tous à calmer le jeu. Israël s’attendait peut-être à un bain de sang afin de justifier une nouvelle riposte, comme ce fut le cas le 7 octobre, mais rien de tout cela ne s’est produit. Israël ne peut pas se permettre d’entrer en guerre frontale contre l’Iran sans le soutien de ses alliés, et ces derniers ne semblent pas vouloir s’engager dans cette voie.