
La part la plus importante des aides à la création serait versée à des artistes confirmés «dont l’équilibre économique ne paraît pas nécessiter de soutien particulier». Les aides à la création remplissent-elles leur rôle quand elles soutiennent Juliette Armanet à hauteur de 150.000 euros ou versent plus de 400.000 euros à la maison de disques de Johnny Hallyday depuis son décès, s’interroge un rapport.
L’aide à la création devrait être, du moins dans l’imaginaire collectif, versée à de jeunes artistes en devenir. Surprise, selon un rapport de juin 2023 de la Cour des comptes, la plus grosse part des subventions – qui représente des centaines de milliers d’euros – bénéficie à des artistes confirmés. En 2021, par exemple, Florent Pagny, plus de 35 ans de carrière, s’est vu gratifié de 271.000 euros. Bernard Lavilliers, près de 60 ans de carrière, et 120.000 euros d’aides à la création. Ou encore Benjamin Biolay et Juliette Armanet, dont la notoriété n’est plus à prouver, qui ont respectivement reçu 119.000 et 154.000 euros. Non sans une certaine ironie, la Cour des comptes s’étonne également de trouver parmi les derniers bénéficiaires un certain Johnny Hallyday, dont les comptes ont été abreuvés entre 2019 et 2022 de 333.890 euros. L’artiste, on le rappelle, est décédé en 2017.
La Cour des comptes s’étonne de trouver parmi les derniers bénéficiaires un certain Johnny Hallyday, dont les comptes ont été abreuvés entre 2019 et 2022 de 333.890 euros. L’artiste, on le rappelle, est décédé en 2017.https://t.co/s5yfPUARjS
— Le Figaro (@Le_Figaro) August 4, 2023
Cette redevance, versée automatiquement aux sociétés de droits d’auteur, est partagée entre les ayants droit -artistes, producteurs, maisons de disques…- qui en reçoivent les trois quarts, «le quart restant servant normalement à subventionner des “actions culturelles”», rappelle la Cour des comptes. En première ligne, la Société civile des producteurs phonographiques (SCPP) qui représente les gros éditeurs comme Sony Music, Universal ou encore Warner, d’une part. Et la Société civile des producteurs de phonogrammes de France (SPPF), pour les labels indépendants, d’autre part.
Lire la suite de l’article sur le site du Figaro.
Le Média en 4-4-2