Johnny West (Le Sac à boulons) : « Rêvons le monde de demain pour mieux le construire. »

A travers la série « Artistes à contre-courant », Le Média en 4-4-2 vous présente des personnalités qui ont la volonté et le courage d’évoluer hors des sentiers battus, avec toutes les difficultés que cela engendre.

mise à jour le 11/06/23

Pour le quinzième épisode de cette série, nous recevons (de nouveau) Johnny West qui va nous parler de son groupe Le sac à boulons. Ce duo de choc (guitare et contrebasse), lancé en 2009 dans le quartier du Panier à Marseille, a un style bien à lui entre chanson française et théâtre comique. L’actu de Karo et de Christophe (alias Johnny West) est riche en ce moment puisqu’ils vont se produire au festival d’Avignon en juillet, en plus de leur prochain album qui pointe le bout de son nez…


Le Média en 4-4-2 : Bonjour Johnny, et merci d’avoir accepté l’invitation du Média en 4-4-2. Peux-tu te présenter en 4-4-2, c’est-à-dire de manière concise et efficace ?

Johnny West : Salut les tacticiens de l’info du Web. Je suis artiste, chanteur, musicien et j’officie dans plusieurs projets. Les lecteurs du 4-4-2 me connaissent peut-être par l’intermédiaire de la chanson Unies sont nos voies que j’ai produite il y a maintenant un an avec le collectif Les Voix du Cœur..

Le Média en 4-4-2 : Quel est ton parcours artistique ? Et quelle est ton actualité du moment ?

Johnny West : J’ai débuté à l’adolescence avec plusieurs formations dans le style rock/métal/punk, puis j’ai commencé à écrire mes chansons en français et lancé le projet du Sac à Boulons qui a vécu de 2004 à 2011. Puis le groupe s’est séparé pour diverses raisons (travail, famille, patrie … rires). Entre-temps, Le Sac à Boulons à été mis sous cloche mais j’ai poursuivi mes aventures musicales avec un projet de covers des plus grands tubes pop/rock à la sauce folk américaine Bluegrass « The Grasslers » avec lequel on tourne encore aujourd’hui. Puis fin 2021, j’ai eu une forte envie de produire à nouveau mes chansons et j’ai remonté Le Sac à Boulons sous forme d’un duo (guitare et contrebasse). Et de fil en aiguille, nous en avons fait un spectacle musical entre concert et théâtre : LES AMANTS LASSÉS, une musicomedy marseillaise flambée au pastis ! J’ai fait tout ça en parallèle de mon travail de commercial que j’ai quitté fin 2022 afin de me consacrer pleinement à ce projet complètement fou qui va nous mener sur la scène du théâtre Al Andalus du 7 au 29 juillet au Festival d’Avignon !
Nous sommes également en train de produire un album de 11 titres qui sortira à l’automne sur les plateformes digitales et dont le 1er titre « Je ne t’aime pas » est sorti avec son clip le 24 février dernier.Mais nous proposons aux lecteurs du 4-4-2 de profiter de 2 titres inédits à télécharger en avant-première sur notre site. Tout cela nous demande beaucoup d’investissements personnels et financiers et nous allons solliciter l’aide des internautes via une cagnotte participative afin de pouvoir finaliser les enregistrements. Il y aura bien sûr l’album CD en contrepartie, qui sera livré durant l’été (en avance par rapport à la sortie digitale) et qui inclura 1 titre exclusif… mais également des tee-shirts et plein d’autres surprises. Deux autres clips sont également en cours de production et on espère en sortir un au mois de juin et l’autre en même temps que la sortie digitale de l’album..

Le Média en 4-4-2 : Comment as-tu traversé ces trois dernières années complètement folles ?

Johnny West : Quels moments incroyables nous avons traversé. Je suis passé par plusieurs phases. Tout d’abord, la colère et l’indignation. Envers ceux qui ont mené la barque mais également envers ceux qui ont accepté l’inacceptable. De la « pseudo » sécurité contre de la liberté. Ceux qui ont cédé au chantage du confort et de la facilité. Cela m’a mis en mouvement pour chanter la liberté, et après une année de travail, de galères, de rencontres humaines incroyables, nous avons sorti la chanson Unies sont nos voix. Un hymne pour la liberté et pour la protection de nos enfants contre l’injection systématique. Puis j’ai cheminé intérieurement. J’ai affiné et affirmé ma souveraineté. J’ai compris que se battre contre le système tout puissant ne mènerait à rien et qu’il fallait commencer par rêver le monde de demain pour mieux le construire. Pour démoder l’ancien monde. Je pouvais être le changement que je voulais voir dans le monde. C’est pour cela que j’ai quitté mon emploi pour vivre mon rêve artistique. Pour produire des spectacles, pour apporter de la joie et de la bonne humeur autour de moi et auprès du public. Et en pour faire passer des messages au travers de tout ça. Tout est à l’intérieur de nous et non à l’extérieur. Ce monde est une sorte d’hologramme dont nous sommes les projecteurs. Ce n’est pas l’écran sur lequel est diffusé le film qu’il faut changer mais bien la pellicule et la lumière qui la traverse.

Le Média en 4-4-2 : Comment vois-tu ton avenir et celui du monde la musique ?

Johnny West : Je vois mon avenir rempli de rencontres, de rires et de sourires, de représentations, de tournées en France et à l’étranger (nous avons aménagé un fourgon afin d’être indépendants dans nos déplacements). Si jamais il était décidé de bloquer à nouveau le monde, nous serions prêts à prendre quand même la route pour aller à la rencontre de notre public. Pour ce qui est du monde de la musique j’ai bien conscience qu’il s’agit d’un business, d’une industrie avec des produits et un marché. J’espère qu’il pourra évoluer vers quelque chose de plus humain plus tourné vers le partage avec de la coopération en lieu et place de la compétition. J’espère sincèrement que le public saura sortir des produits prédigérés qui lui sont actuellement proposés. Qu’il saura retrouver une certaine curiosité pour aller découvrir des artistes méconnus mais talentueux qui n’attendent que lui. Sans quoi, il finira par n’écouter que de la musique de synthèse produite par des IA. Ce ne sera qu’une étape de plus dans la factisation (mot inventé signifiant rendre factice) du vivant. Après l’alimentation, la médecine, la politique… en avant la musique…

Le Média en 4-4-2 : Merci Johnny de nous avoir accordé cet entretien. Nous te laissons le mot de la fin.

Johnny West : À nous artistes de rester vigilants et de continuer à faire passer des messages au travers de nos œuvres tout en apportant des émotions positives au public.
Merci au Média en 4-4-2 d’apporter son soutien aux artistes indépendants et engagés afin d’avoir une tribune d’expression de cette qualité. Un grand bravo et tout mon respect à Marcel et à toute son équipe !

Retrouvez Le Sac à boulons sur leur site internet, leur chaîne Youtube et leur boutique sur Contre Propagande.
Pour les aider, vous pouvez participer à leur cagnotte ou en vous habillant comme Ginette et Gérard Mansoif.

Le Média en 4-4-2

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