10 mois de prison ferme contre un policier pour agression sexuelle lors d’une reconstitution « officieuse » d’un viol

Un policier de Béziers a été condamné à 30 mois de prison, dont dix fermes, pour agression sexuelle sur une femme lors d’une reconstitution « officieuse » d’un viol impliquant le mari de la victime. Cette condamnation a été assortie d’une interdiction d’exercer pendant trois ans.

Selon les informations recueillies par France Bleu Hérault, les faits se sont produits le 18 février 2021. Le policier en question, un officier de police judiciaire (OPJ), travaillait sur une plainte pour viol déposée par une tierce personne contre le mari de la victime. Il s’est rendu chez elle pour discuter du dossier, en l’absence de son mari.

Le policier a profité de sa fonction pour proposer une reconstitution « officieuse » de la scène de viol, en demandant à la victime de retirer son pantalon et de se mettre à quatre pattes sur le canapé. Celle-ci, lui faisant confiance, s’est exécutée. Mais quelques secondes plus tard, elle se retrouve sans pantalon, le policier ayant baissé le sien et se frottant à elle, le sexe en érection. La victime a déposé plainte neuf mois plus tard, en novembre 2021.

Selon l’avocat de la victime, Me Mathieu Montfort, le policier a « profité de ses fonctions pour arriver à ses fins, c’est-à-dire l’agression sexuelle ». Il a également révélé qu’un signalement avait été déposé contre cet agent une semaine avant les faits, pour avoir pris des photos inappropriées de la victime présumée du mari. Malgré ce signalement, aucune sanction n’avait été prise à son encontre.