
En participant à un format populaire de TikTok où les utilisateurs dévoilent leur métier et leur salaire, Ambroise Méjean a provoqué un tollé en se présentant comme un chômeur indemnisé. La vidéo, visionnée plus de 600 000 fois, a été largement relayée sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont exprimé leur indignation face à ce qu’ils perçoivent comme une provocation de la part d’un candidat issu d’un parti qui stigmatise régulièrement les chômeurs.
Ambroise Méjean, président de « Jeunes avec Macron » est au chomage à 2500€ par mois.
Il distribue des tracts pour les européennes et ne cherche visiblement pas d’emploi.C’est tout pour le moment. pic.twitter.com/LYXBqt2o1P
— Duval Philippe (@p_duval) May 17, 2024
Les réactions politiques ne se sont pas fait attendre. L’élue insoumise Raquel Garrido a ainsi interpellé Ambroise Méjean, lui demandant de faire preuve de cohérence et de défendre le régime d’assurance chômage, alors que le gouvernement et la Commission européenne cherchent à le réformer. Le député RN Thomas Ménagé a quant à lui mis en parallèle les propos récents de Gabriel Attal sur les « chômeurs volontaires » et la situation d’Ambroise Méjean, qu’il accuse de profiter du système pour faire campagne aux frais du contribuable.
— Ambroise Méjean (@Ambroise_Mejean) May 17, 2024
Face à l’ampleur de la polémique, Ambroise Méjean a tenté de se justifier en publiant un texte sur les réseaux sociaux. Il y précise qu’il est inscrit à France Travail depuis le 9 janvier, soit avant le début de la campagne électorale, et qu’il continue de chercher activement un emploi. Il assure également respecter les règles qui s’imposent aux demandeurs d’emploi. Des explications qui peinent à convaincre, alors que la vidéo TikTok laisse clairement entendre qu’il profite de son statut de chômeur pour faire campagne.
Ambroise Méjean, fils d’un cousin de l’ex-ministre Cédric O (un très proche d’Emmanuel Macron), a bénéficié de soutiens influents au sein de la macronie. Il a été parachuté comme chef de cabinet de la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, après s’être illustré comme chauffeur de salle des Jeunesses Macronistes. Malgré son éviction du ministère, il a obtenu une place sur la liste de la majorité aux Européennes et une investiture aux dernières législatives, illustrant les pratiques de pistonnage au sein du parti présidentiel.
Pas encore de commentaire sur "Scandale aux Européennes : un candidat macroniste profite de son chômage à 2500€ par mois pour faire campagne !"