Sans contrainte ni chantage, la quatrième dose de vaccin contre le Covid-19 ne convainc pas

Le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) a annoncé, ce mardi 27 décembre, que seuls 40 % des Français de plus de 70 ans ont reçu une quatrième dose de vaccin contre le Covid-19.

mise à jour le 29/12/22

Invités à se faire inoculer une énième dose de rappel de vaccin contre le Covid-19, les Français se font attendre. Brigitte Autran, présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars), n’est pas contente du tout : « On arrive maintenant à 4,5 millions de vaccinations depuis le 3 octobre […] et avec cette nouvelle campagne de vaccination, on estime que environ 40 % des plus de 70 ans a eu un rappel. C’est très insuffisant, on aimerait que ce soit presque 100 %. » Or il reste en stock des millions de vaccins à écouler (voir tableau ci-dessous).

Stock national de vaccins au 30/11/2022. Colonne de gauche nombre de flacons, puis nombre de doses.

Nous sommes loin du temps où le gouvernement saluait les citoyens qui acceptaient de se faire injecter sous peine d’être exclu de la société, ce qui est persuasif. Depuis que le flingue n’est plus sur la tempe, les non-vaccinés sont devenus majoritaires. Brigitte Autran s’inquiète que « seuls 22 % de personnels (sont vaccinés contre la grippe) c’est vraiment très dommage. » Va-t-elle nous expliquer que le vaccin contre la grippe stoppe la transmission ?

Cette vaccination se déroule en pleine crise des urgences où le personnel soignant est noyé dans un système de santé à l’agonie et en pleine grève des médecins au bout du rouleau. Ajoutant à cela le personnel non-vacciné qui ne peut pas rejoindre ses collègues qui sont eux aussi non vaccinés. Sur BFMTV l’urgentiste — et collaborateur du gouvernement selon le sens du vent — Patrick Pelloux alerte : « On n’est pas au bord de la saturation, nous sommes totalement saturés. Du jamais vu. »

Le gouvernement a totalement abandonné son poste, le ministre de la Santé ne se fait plus entendre, si ce n’est pour condamner les soignants en grève ou annoncer le démarrage de  la refondation de du système de santé le mois prochain… Bref, c’est la fin des haricots.

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