Politique internationale

Renversement au Niger : Les États-Unis et Macron menacent, manifestations anti-françaises et louanges à Poutine

mise à jour le 30/07/23

Les militaires insurgés ont annoncé mercredi le renversement du président Mohamed Bazoum, élu en 2021. Le chef de la garde présidentielle nigérienne, le général Abdourahamane Tiani, a pris la parole à la télévision nationale vendredi pour annoncer qu’il allait dorénavant diriger le pays.


Samedi soir, les militaires issus du renversement ont dénoncé le sommet de la Cédéao, accusant l’organisation d’avoir pour « objectif » la validation d’un plan d’agression contre le Niger. Elle voit dans cette situation la menace d’une « intervention militaire imminente à Niamey en collaboration avec les pays africains non membres de l’organisation et certains pays occidentaux« , comme indiqué dans un communiqué lu par un membre de la junte à la télévision nationale.

Les pays d’Afrique de l’Ouest se sont réunis dimanche à Abuja, au Nigeria, en « sommet extraordinaire » pour évaluer la situation au Niger. À l’issue de cette réunion, la Cédéao pourrait envisager des sanctions contre le Niger, l’un de ses membres, suivant ainsi l’UE et la France qui ont décidé de suspendre leurs aides budgétaires, et même sécuritaires du côté de l’institution européenne.

Manifestation anti-française à l’ambassade. Des manifestants ont tenté d’entrer dans l’ambassade de France au Niger, comme rapporté par un journaliste de l’AFP sur place. Certains ont arraché la plaque « Ambassade de France au Niger », l’ont piétinée et ont hissé des drapeaux russes et nigériens en criant « Vive Poutine », « Vive la Russie », « À bas la France ».

Appel à l’intervention de la Russie. Sur Twitter, la journaliste de France 24, Anne-Fleur Lespiaut, rapporte que les sympathisants pro-insurgés réclament l’intervention de la Russie et le départ de la France du Niger. Elle relate également que deux manifestants ont aidé l’équipe de presse à quitter les lieux en se faisant passer pour des journalistes russes. Cette situation rappelle les événements précédents à Bamako au Mali et au Burkina Faso.

Les États-Unis menacent de suspendre leur soutien en cas de non-libération du président Bazoum. La menace vient du secrétaire d’État, Antony Blinken. « Permettez-moi d’être très, très clair. Ce soutien est clairement menacé. Notre partenariat économique et sécuritaire avec le Niger, qui est important, des centaines de millions de dollars, dépend de la poursuite de la gouvernance démocratique et de l’ordre constitutionnel qui a été perturbé« , a-t-il déclaré.

Rappelons que le Niger fournit à la France principalement des matières premières, en particulier de l’uranium. Le pays est l’un des principaux producteurs mondiaux d’uranium, et la France est l’un de ses principaux clients. L’uranium est utilisé comme combustible pour les centrales nucléaires en France, contribuant ainsi à la production d’électricité.

La présidence Macron en France fait face à des défis majeurs en Afrique. Avec une mauvaise réputation déjà confirmée, le chef d’État français semble rencontrer des difficultés pour maîtriser les forces extérieures. De plus, la récente défaite face à une Russie puissante qui a su résister à l’Occident a accentué les secousses dans la politique africaine de la France.

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