Suite aux sanctions par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le gouvernement nigérian a interrompu l’approvisionnement en électricité de son voisin, la République du Niger. Bien que le Niger connaisse rarement des coupures de courant, il dépend fortement du Nigeria pour son approvisionnement en électricité.
En 2022, 70% de l’électricité au Niger provenait de l’achat à la société nigériane Mainstream Energy Solution, qui produit de l’électricité grâce au barrage de Kainji, situé à l’ouest du Nigeria.
Depuis l’interruption de l’approvisionnement, certaines villes du Niger, telles que Niamey, Maradi et Zinder, subissent des coupures d’électricité. Les habitants n’ont accès à l’électricité que pendant une heure environ avant d’être coupés pour une durée pouvant aller jusqu’à cinq heures. La Nigelec, l’organisme d’électricité du Niger, a confirmé que les coupures étaient dues à l’interruption de l’approvisionnement par le Nigeria. Cependant, la Transmission Company of Nigeria (TCN) a refusé de commenter la situation.
Le Niger, pays dont l’uranium l’énergie des pays européens, dépend en grande partie du Nigeria en électricité …
Toute la platitude de la bêtise de nos dirigeants aplaventristes au profit de l’occident. pic.twitter.com/4rqhg4Ug3l— Jean Fory (@JeanForys) August 3, 2023
Pour s’affranchir de sa forte dépendance énergétique au Nigeria voisin, le Niger travaille actuellement à achever son premier barrage sur le fleuve du même nom d’ici 2025. Le barrage de Kandadji, situé à environ 180 km en amont de Niamey, devrait générer annuellement 629 gigawattheures (GWh). Le Premier ministre nigérien Ouhoumoudou Mahamadou a déclaré dimanche sur France 24 que les sanctions “feront très mal à notre pays”, alors que celles-ci se multiplient internationalement.
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