Israël retarde l’invasion terrestre de Gaza une énième fois, provoquant des tensions internes au sein de l’armée

La radio de l’armée israélienne a déclaré lundi que Tel Aviv avait accepté la demande de Washington de retarder l’entrée terrestre dans la bande de Gaza, en attendant l’arrivée de troupes américaines supplémentaires.

Le journal New York Times a cité des responsables américains indiquant que l’administration du président Joe Biden avait conseillé à « Israël » de retarder l’invasion terrestre de la bande de Gaza, dans le but de gagner du temps pour des négociations sur les prisonniers et de permettre l’acheminement de plus d’aide humanitaire vers le secteur.

Par ailleurs, le journal Yedioth Ahronoth a souligné lundi les dissensions entre Netanyahu et les hauts responsables des forces armées israéliennes, notamment en ce qui concerne les évaluations, les plans et les prises de décision. Il a également fait état d’une crise de confiance entre Netanyahu et la direction de l’armée, ainsi que de relations tendues entre Netanyahu et le ministre de l’armée israélienne, Yoav Gallant, entravant ainsi toute collaboration, selon le journal. Le Premier ministre Netanyahu aurait exprimé sa colère envers les principaux responsables de l’armée israélienne, les tenant pour responsables de la situation actuelle.

Le journal a souligné qu’avec l’approche de l’invasion terrestre de Gaza, et face au dilemme des prisonniers israéliens entre les mains du Hamas, le gouvernement est confronté aujourd’hui à des difficultés pour parvenir à des décisions consensuelles sur les questions principales, selon les témoignages de responsables politiques et militaires.

La confrontation avec Gaza se prolonge aujourd’hui, marquant le 17ème jour de l’opération baptisée « Glaive de fer », avec une hausse tragique du nombre de victimes et de blessés ainsi qu’une détérioration alarmante de la situation humanitaire dans la bande de Gaza. Les attaques israéliennes persistent, causant des ravages continus dans la région.

Les frappes israéliennes ont entraîné un bilan tragique de 4651 morts, parmi lesquels 1873 enfants, 1023 femmes, et 187 personnes âgées. En outre, 14 245 personnes ont été blessées, certaines grièvement. Les attaques ont également causé d’importants dégâts dans les zones peuplées, affectant gravement l’infrastructure et entraînant un déplacement massif de la population.