Dans cette guerre de l’information, et alors que les tensions géopolitiques avec la Russie s’intensifient, la désinformation devient un enjeu crucial, mis en lumière par son statut de thème principal au World Economic Forum de cette année. Mais comment ces « fake news » pourraient-elles être utilisées pour influencer nos sociétés ?
Un exemple frappant de désinformation présumée émanant des rangs des dissidents est l’affirmation sensationnelle selon laquelle le Royaume-Uni aurait enregistré un million de décès dus au vaccin Covid en seulement deux ans. Pourtant, une analyse plus approfondie révèle une manipulation grossière des chiffres, puisque ces statistiques incluent tous les décès parmi les personnes vaccinées, indépendamment de la cause réelle du décès. Une telle interprétation erronée occulte la réalité selon laquelle le simple fait d’être vacciné ne suffit pas à établir un lien de causalité avec le décès, une erreur similaire à celle observée lors de la pandémie de Covid-19.
Maintenant vous êtes un bot russe.
Prochaine trame narrative: les dissidents ou complotistes sont "payés pour diffuser de la désinformation."Bien sûr par les Russes.
Suffit de repérer des fakes diffusés par notre camp et de crier à la désinformation. Pas trop difficile à trouver. pic.twitter.com/mcj1f6FxMS— Momotchi (@mmtchi) February 26, 2024
Il ne faut que quelques minutes pour vérifier les faits et démasquer cette tromperie. En examinant de près les données présentées, il apparaît clairement que les décès mentionnés sont en réalité des « morts toutes causes », un détail soigneusement omis dans le récit initial. De plus, le choix du site « NewsAddict » pour relayer cette information douteuse soulève des questions quant à sa fiabilité. Malgré une explication détaillée tentant de justifier ces allégations, la crédibilité de ces affirmations reste sujette à caution, soulignant ainsi la facilité avec laquelle des sources officielles peuvent être détournées à des fins de manipulation.
Objectif de cette fake news montée de toutes pièces ? Ceux qui en sont à l’initiative espèrent qu’elle va se propager dans les médias de la dissidence. Les débunkeurs vont ensuite faire leur travail en expliquant que « les complotistes financés par le Kremlin racontent n’importe quoi ». Il devient donc impératif de faire preuve de discernement et de scepticisme face aux informations relayées en ligne. Alors que les médias mainstreams s’engagent dans une chasse aux sorcières visant à démasquer les dissidents comme des agents de la désinformation, il est essentiel de ne pas perdre de vue la nécessité d’une analyse critique et factuelle.
La véritable menace pour la démocratie réside dans la manipulation de l’opinion publique par ceux-là mêmes qui prétendent la protéger.
Article rédigé d’après les analyses de Momotchi publiées sur son compte X et son canal Telegram.
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