
La nouvelle bourse céréalière pour les BRICS est une réponse à la domination des marchés occidentaux sur les indices internationaux des produits agricoles. Cette dépendance aux marchés occidentaux est perçue comme une contrainte par Vladimir Poutine, qui souhaite ainsi offrir une alternative aux pays émergents. Cette initiative fait peur à l’Occident, car si la Russie l’emportait en Ukraine, elle contrôlerait effectivement un tiers du blé mondial et plus de 50 % des oléagineux à l’exportation. De plus, elle trouverait facilement des clients parmi les gros acheteurs comme la Chine, l’Inde, l’Arabie Saoudite et l’Égypte.
Il est important de rappeler que la Russie n’est pas seulement une puissance pétrolière et gazière, mais aussi une puissance agricole et nucléaire. En effet, elle est aujourd’hui la première puissance agricole au monde. Les revenus liés au pétrole et au gaz ont augmenté de 80% entre février 2023 et février 2024, atteignant plus de 10 milliards de dollars, ce qui a eu pour conséquence de doubler les recettes fiscales liées à cette activité pour le mois de février.
Cette nouvelle initiative économique s’inscrit dans la politique de remplacement des importations par la Russie. Cependant, le projet de remplacement des Boeing et des Airbus par le MS21 prend du retard, avec des premières livraisons attendues en 2025 au lieu de 2024. Les raisons de ce retard sont liées à la priorité donnée aux essais du matériel militaire et au remplacement de 37 sous-ensembles de technologies.
Bulletin STRATPOL N°177. Macron : Munich 38 ou Berlin 45, Houthis hypersoniques. 15.03.2024.
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La crise ukrainienne et les erreurs de l’Occident. Réflexions d’un… pic.twitter.com/m9bXMjXq3z— Stratpol (@stratpol_site) March 15, 2024
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