En février 2020, le nouveau coronavirus apparu en Chine avait accaparé tout l’espace médiatique, présenté comme le début d’une catastrophe mondiale. Cependant, après un mois d’épidémie, les 2500 décès déclarés dans ce pays vieillissant d’un milliard et demi d’habitants étaient insignifiants par rapport aux 800 000 personnes décédant tous les mois, dont 8000 du fait de problèmes respiratoires.
Malgré cela, la panique s’est installée et les mesures sanitaires ont été mises en place. Les publications se sont voulues de plus en plus catastrophistes, les chercheurs et la presse entrant dans une surenchère apocalyptique. Cependant, la seule manière de tenir ce discours est de forcer son regard à voir une surmortalité, en évitant de trop regarder le passé et en ne prenant pas en compte les deux principaux facteurs influençant le nombre de décès : la population et le vieillissement.
Les analyses se sont limitées à présenter le nombre de décès annuels brut, permettant à chaque gouvernement de crier à la catastrophe. Cependant, dans tous les pays d’Europe, la population augmente et vieillit chaque année. Il convient donc de prendre en compte ces deux facteurs en calculant le nombre de décès standardisés par âge, comme préconisé par l’OMS ou Eurostat.
En prenant en compte la taille et l’âge de la population, on conclut que 2020 est la 6e année la moins mortelle de toute l’histoire de France. Les gens sont morts dans les mêmes proportions et aux mêmes âges que pendant l’année 2015. Les deux raisons majeures responsables du record de décès de l’année 2020 sont qu’il y avait plus de monde et beaucoup plus de personnes âgées.
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