Les données personnelles de 43 millions de personnes potentiellement exposées
Selon un communiqué de France Travail, la base de données piratée contient les informations personnelles des demandeurs d’emploi actuellement inscrits sur la plateforme, mais aussi celles des personnes inscrites au cours des vingt dernières années, ainsi que des utilisateurs disposant d’un espace candidat sur francetravail.fr. Au total, ce sont les données personnelles de 43 millions de personnes qui pourraient être concernées.
🔴 Piratage massif à France Travail : les données de 43 millions de personnes « potentiellement » volées par des hackers qui pourraient les revendre pour usurper des identités. #Telematin pic.twitter.com/xAjZVqGu1W
— Telematin (@telematin) March 14, 2024
Les conséquences potentielles de cette affaire concernent les différentes formes d’hameçonnage (phishing), de tentatives d’escroqueries ou d’usurpation d’identité dont pourraient être victime les personnes concernées par cet incident. Cybermalveillance.gouv.fr recommande d’être particulièrement vigilant face à tout appel téléphonique ou message (mail, SMS) qui pourrait utiliser vos données personnelles compromises dans le but de vous rendre crédible une tentative d’escroquerie ou d’hameçonnage ciblée.
Cap emploi également touché par l’attaque
L’organisme en charge de la recherche d’emploi des personnes handicapées, Cap emploi, n’a pas été épargné par ce piratage. Les données dérobées comprennent l’identité complète des usagers, leur adresse e-mail et postale, leur numéro de sécurité sociale, leurs identifiants France Travail et leurs numéros de téléphone.
Fin janvier, on apprend que 33 millions de comptes de la sécu ont été piratés.
Hier, France Travail annonce le piratage des données de 43 millions de personnes.
Les veinards cumulent les 2.
Patience, y'en aura pour tout le monde, il reste le fisc et on sera presqu'à jour.🤡 pic.twitter.com/LKXS016sqj— Caty (87), gauloise sans filtre (@LaColitruche) March 14, 2024
Une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris
Une enquête préliminaire a été ouverte par la Brigade de Lutte Contre la Cybercriminalité (BL2C) de la Direction de la Police Judiciaire de la Préfecture de Police de Paris, sur instruction de la section J3 du Parquet de Paris. Cette enquête vise des infractions liées à des atteintes à des systèmes de traitement automatisé de données, à la collecte frauduleuse de données à caractère personnel et au recel de biens provenant d’un délit.
Les personnes concernées par cette violation de leurs données personnelles ont la possibilité de déposer plainte si elles le souhaitent, sans avoir à se rendre dans un commissariat ou une gendarmerie, en utilisant le formulaire de lettre-plainte en ligne accessible sur le portail sécurisé de l’État, Demarches-simplifiees.fr, à l’adresse suivante : https://www.demarches-simplifiees.fr/commencer/lettre-plainte-suite-a-la-fuite-de-donnees-france-travail
Figurez-vous qu’il existe une secrétaire d’État pour le numérique en France, et elle se nomme Marina Ferrari. Malheureusement, elle semble avoir disparu de la circulation en ce moment… Quant à lancer une commission d’enquête, nos chers parlementaires ont probablement des chats plus importants à fouetter.
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