Environnement

« Notre système de sécurité sociale tue le business agricole ». Jean-François Chaperon, exploitant agricole

Dans le sud de la France se trouve Jean-François Chaperon, un agriculteur visionnaire. Rencontre avec cet expert de la coordination rurale qui révolutionne la manière de cultiver la terre. Au cœur de ses méthodes, une approche écologique et des pratiques novatrices suscitant l'intérêt et la perplexité.

mise à jour le 14/12/23

Jean-François Chaperon est à la tête d’une exploitation de 70 hectares, où la polyculture et l’élevage cohabitent en harmonie. Avec 600 moutons et 150 chèvres, il pratique l’écopâturage, une technique visant à réduire la dépendance aux intrants chimiques et à favoriser un système agronomique respectueux de l’environnement.

Sa stratégie repose sur la création d’écosystèmes complexes, impliquant arbres, herbes, ruminants et oiseaux. Ce réseau vivant génère un sol autofertile, favorisant la culture sans recours excessif à des intrants extérieurs.

Dans cette optique, Jean-François met en lumière l’importance de l’herbe dans la polyculture. Elle constitue le fondement d’un écosystème équilibré, nourrissant les ruminants. Contrairement à la croyance urbaine, la culture de l’herbe ne se résume pas à la simple coupe, mais contribue à la complexité d’une agriculture durable.

Il explique comment cet écosystème naturellement équilibré, avec arbres, herbages, et animaux, se substitue avantageusement aux engrais et protéines habituellement administrés aux animaux d’élevage. Il met l’accent sur la régénération des sols et la résilience des cultures face aux maladies, offrant une qualité de produits supérieure.

L’agriculture écologique de Jean-François Chaperon soulève des questionnements sur la rentabilité. Il confie que ce modèle exige une transition progressive. La méthode nécessite un temps d’adaptation pour remonter le taux de matière organique des sols, augmentant ainsi leur productivité. Il suggère une mutation vers l’agroécologie pour libérer l’agriculture de sa dépendance aux intrants.

En dépit des défis, Jean-François envisage un avenir où une agriculture écologique, exemptée de l’influence des intrants, pourrait s’ériger en norme. Il évoque une transition possible en 3 à 5 ans pour redonner à l’agriculture française sa productivité, sans nécessiter l’usage excessif de produits chimiques.

Toutefois, il admet que cette transition peut demander plus de main-d’œuvre, tout en précisant que cela dépend des cultures mises en place. Cette approche, bien que révolutionnaire, pose des questions cruciales sur la viabilité économique et la réorganisation des pratiques agricoles actuelles.

À travers son engagement pour une agriculture respectueuse de l’écosystème, Jean-François Chaperon ouvre une réflexion sur l’avenir de l’agriculture française, où la durabilité et la productivité pourraient coexister harmonieusement.

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