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À partir du 15 septembre, Berger se lancera dans une nouvelle aventure en tant que chef d’orchestre d’un institut au nom bien pompeux : « L’Institut Crédit Mutuel Alliance Fédérale ». On se demande bien ce que cela signifie réellement, à part peut-être un autre lieu où les élites se réunissent pour discuter de la préservation des écosystèmes tout en sirotant leur champagne dans des verres en cristal. C’est sûr, la lutte contre le réchauffement climatique semble bien loin des préoccupations du commun des mortels.
En fin de compte, cette reconversion dans le monde bancaire est la cerise sur le gâteau d’une carrière politique désastreuse. Berger prétendait défendre les salariés, mais il a fini par se frotter aux mêmes cercles de pouvoir qu’il critiquait autrefois. Le Crédit Mutuel, de son côté, a annoncé que Berger devra mener une mission pour rendre opérationnel cet institut d’ici le printemps 2024. On se demande si l’une des priorités de ce plan stratégique sera de faire de Crédit Mutuel Alliance Fédérale un « leader » de la « révolution climatique et environnementale ». Une révolution menée depuis les bureaux luxueux de la haute finance, bien sûr.
Il semblerait que Laurent Berger ait réussi à faire la transition en douceur de défenseur des pauvres à un acteur clé de l’establishment financier. On peut difficilement imaginer une fin plus ironique pour quelqu’un qui se présentait comme le champion des travailleurs. Mais bon, c’est peut-être ça, la vraie révolution : se battre pour les travailleurs le jour, et rejoindre les rangs de la finance le soir venu. En tout cas, une chose est sûre, c’est une reconversion qui fera parler d’elle.
Le Média en 4-4-2
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