Dilma Rousseff, dirigeante de la Nouvelle Banque de développement des BRICS, a annoncé que l’institution commencera à prêter en monnaies nationales pour réduire la dépendance au dollar et promouvoir un système financier mondial plus équilibré.
La Nouvelle Banque de développement des BRICS se tourne vers les monnaies locales pour réduire la dépendance au dollar
Dilma Rousseff, ancienne présidente brésilienne et actuelle dirigeante de la Nouvelle Banque de développement (NDB) des BRICS, a partagé avec le Financial Times les orientations de l’institution sous sa direction depuis mars dernier. L’accent est mis sur le commencement des prêts en monnaies nationales, plus spécifiquement en monnaies sud-africaine et brésilienne. Cette initiative vise à limiter la dépendance au dollar et à favoriser l’émergence d’un système financier mondial plus équilibré et multipolaire.
Réduire les risques financiers et promouvoir un système multipolaire
Le choix de prêter en monnaies nationales permettrait aux emprunteurs d’éviter les fluctuations monétaires et les variations des taux d’intérêt américains. Pour Mme Rousseff, cette approche ne vise pas simplement à offrir une alternative au dollar, mais à remettre en question le caractère unipolaire du système financier mondial actuel. Elle a également annoncé le plan de prêter entre 8 et 10 milliards de dollars en 2023, avec l’objectif de réaliser environ 30% de tous les prêts en monnaies locales.
Différenciation de la Banque mondiale et du FMI
Dilma Rousseff a souligné la distinction de la NDB vis-à-vis de la Banque mondiale et du FMI. Contrairement à ces institutions, la NDB n’impose pas de conditions politiques préalables à ses prêts. Elle met en avant le respect des politiques propres à chaque pays. En ce moment, environ 15 pays cherchent à adhérer à la banque, bien que seulement quatre ou cinq d’entre eux puissent être approuvés. La diversification de la représentation géographique est une priorité pour la NDB.
L’avenir de la NDB : une banque pour les pays en développement
Dilma Rousseff envisage la NDB comme une banque majeure pour les pays en développement et les marchés émergents. Elle exprime l’objectif que cette banque soit créée par les pays en développement eux-mêmes, pour leur propre bénéfice. Fondée en 2015 par les BRICS, la NDB se pose en alternative aux institutions financières dominées par les États-Unis, à savoir le FMI et la Banque mondiale.
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