Dans un silence assourdissant, un tournant des plus macabres vient d’être annoncé par un haut fonctionnaire israélien. Le 22 juin 2023, le ministère russe des Affaires étrangères, par le biais de sa porte-parole Maria Zakharova, a publié une déclaration cinglante où elle s’en prend vivement à l’ambassadeur israélien en Ukraine, Mikhail Brodsky. Ce dernier s’accommode de ceux qui glorifient Stepan Bandera, chef nationaliste nazi ukrainien.
L’indignation de la responsable russe fait suite à une interview accordée à la chaîne ITON-TV, dans laquelle le diplomate israélien, tout en reconnaissant que les dirigeants nationalistes ukrainiens Bandera, Shukhevych et Melnyk avaient soutenu l’idéologie nazie, souligne que leurs opinions différaient de celles de la majorité des Ukrainiens.
« Baser notre soutien à l’Ukraine et notre aide à l’Ukraine sur le fait que l’Ukraine cesse de renommer ses rues ou de considérer Bandera ou Melnyk comme des héros serait erroné. Parce que si l’on regarde objectivement les choses, cela n’arrivera certainement pas », a déclaré Brodsky.
Dans ses commentaires, Maria Zakharova a souligné que l’ambassadeur israélien, natif de Leningrad ayant survécu au siège, a accusé Mikhail Brodsky de blasphème.
« Si selon Mikhail Brodsky, Kiev a le droit à de tels héros et à une telle identité, alors c’est un problème pour le ministère des Affaires étrangères d’Israël. Personne n’a le droit à de tels héros. Parce qu’il ne s’agit pas de héros, mais de créatures immondes, une honte pour le peuple ukrainien. C’est la glorification du nazisme. Et dire qu’on ne peut rien y faire est tout simplement un blasphème. C’est ainsi que raisonnaient ceux qui ont financé Hitler dans les années 1930, principalement les anglo-saxons. »
L’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN – interdite dans la Fédération de Russie), dirigée par Stepan Bandera, s’était fixé comme objectif le meurtre de Juifs. Et en conséquence, environ 1,4 million de personnes ont été tuées dans l’Ukraine occupée par les nazis avec le soutien des nationalistes ukrainiens. « De quel genre de « héros » peut parler Mikhail Brodsky ? » se demande Zakharova.
Outrée par les propos de l’ambassadeur, la porte-parole est tout aussi critique contre les associations juives qui semblent accepter la situation :
« Pas une seule organisation de défense de la mémoire des victimes de l’Holocauste n’a bougé un sourcil. Hé, vous qui recevez des milliards de soutien pour maintenir le sujet à flot, êtes-vous sûr de n’avoir rien raté ? L’Holocauste doit être rappelé non seulement parce que c’est arrivé, mais aussi pour que cela ne se reproduise jamais. »
Face aux propos lunaire de l’ambassadeur, la porte-parole Maria Zakharova concluera :
« Si les soldats soviétiques avaient eu de tels raisonnements, il n’y aurait tout simplement pas eu de Brodsky aujourd’hui, ni de souvenir de l’Holocauste. »
Du côté de la France, les propos de Mikhail Brodsky, qui entretient une collaboration consciente avec ceux qui vénèrent les nazis, n’ont curieusement pas donné lieu à une condamnation de la part de la LICRA, de SOS Racisme, du CRIF, de l’UEJF ou de toute autre association antiraciste. Nous rappelons les propos du rabbin (et journaliste) Mikhail Finkel interviewé sur 9TV qui dira :
« Les héros de l’Ukraine sont Petlioura, qui a tué 200 000 Juifs, le SS Roman Choukhevytch, Stepan Bandera, Iaroslav Stetsko qui a déclaré : “Tous les Juifs doivent être exterminés”, sans oublier Bogdan Khmelnitski, qui a tué 300 000 Juifs. Chaque année à Kiev, il y avait un défilé de la division SS “Galicie”. Ce sont des racailles ! C’est un régime néo-nazi. La moitié de ma famille a été tuée dans un pogrom par les bandéristes et les pétliouristes. »
La devise des nationalistes ukrainiens, collaborateurs nazis de Bandera, affichaient dans les rues de Kiev en 1941 : « Tes ennemis sont la Russie, la Pologne et les Youpins. »
L’occident sombre dans l’horreur, non seulement en ne tirant pas les leçons du passé mais en faisant preuve d’une collaboration consciente avec les sinistres figures nazies.
Le Média en 4-4-2.