Pour le onzième épisode de cette série, nous recevons de nouveau une chanteuse compositrice qui, comme notre précédente invitée Chloé, est passée par The Voice avant voir ses chansons reprises dans les manifestations contre le pass sanitaire. Ancienne soignante, Ingrid Courreges est également comédienne. Pendant les périodes de confinement, elle nous a régalé avec ses reprises de chansons françaises où elle a changé les paroles pour y mettre de l’humour et son caractère et pour dénoncer les aberrations de cette « crise sanitaire ».
Le Média en 4-4-2 : Peux-tu te présenter en 4-4-2, c’est-à-dire de manière concise et efficace ?
Ingrid Courreges : Bonjour, je m’appelle Ingrid Courreges, je suis artiste chanteuse et comédienne, humoriste à mes heures perdues. J’ai combattu pendant la saison du pass sanitaire en organisant une série de concerts privés chez l’habitant pour permettre à tous d’avoir un moment de bonheur, de loisir, et de musique loin des restrictions gouvernementales de cette période.
Le Média en 4-4-2 : Quel est ton parcours artistique ? Et quelle est ton actualité du moment ?
Ingrid Courreges : Je suis une ancienne soignante, manipulatrice en radiologie plus exactement. J’ai quitté le CDI que j’avais à l’hôpital de Bayonne après un burnout. Je me suis rendu compte que la santé n’était plus la priorité dans les hôpitaux. Je suis montée à Paris pour tenter ma chance dans la musique et prendre des cours. Repérée par les agences de casting et notamment l’émission The Voice, j’ai eu la chance de séduire Florent Pagny avec une reprise de Lynda Lemay. Depuis je joue mon spectacle musical « y’a t’il un beau gosse dans la salle ?» et des spectacles jeunes publics à travers la France. Le public m’a découverte grâce à mon engagement et mes convictions contestataires dans la période covidienne… notamment avec les reprises de Femme Libérée de Cookie Dingler et Ma liberté de penser de Florent Pagny. Pour lutter contre la discrimination du pass sanitaire, j’ai proposé sur les réseaux sociaux aux gens de m’accueillir chez eux et ouvrir leur salon, salle de sport, chapiteau, étable, écurie aménagée… à ce public mis à l’écart. J’ai reçu plus de 1800 propositions de lieux à travers la francophonie. Une vraie solidarité. La première tournée a rassemblé plus de 5000 spectateurs sur un mois.
Je continue en toute autonomie de me produire en concert privé et souvent au chapeau (participation libre et consciente du public) dans les lieux qui proposent de me recevoir. En création d’un premier album actuellement. Sur scène à Montpellier, Marseille, Genève, Rouen, Challans, d’ici la fin de l’année avec mes spectacles, et d’autres lieux à venir.
Le Média en 4-4-2 : Comment vois-tu ton avenir et celui du monde de la musique ?
Ingrid Courreges : Ma vie a été complètement chamboulée suite à cette période et les rencontres. J’ai créé ma société de production « La ptite française » et je fais faire quelques dates à d’autres artistes résistants. Comme je refuse de signer chez les majors tant que je n’ai pas constitué un socle solide de public pour rester libre de mes choix artistiques, la fin de l’année 2023 va me permettre la création de mon premier album indépendant, grâce au soutien du public qui vient me voir en concert. L’avenir du monde de la musique va forcément évoluer car aujourd’hui les différents canaux permettent une consommation différente que dans le monde d’avant, où seuls quelques uns décidaient pour les autres artistes qui devaient émerger. Comme je dis souvent, il faut que le public se réapproprie cette légitimité à choisir les artistes lui-même, et pour ça les réseaux sociaux y contribuent fortement malgré leurs défauts.
Le Média en 4-4-2 : Merci Ingrid de nous avoir accordé cet entretien. Nous te laissons le mot de la fin.
Ingrid Courreges : Merci à vous pour cette mise en lumière. Je propose aux spectateurs/citoyens de s’inscrire sur mon site internet s’ils veulent être prévenus de mon passage vers chez eux. Amour, paix et liberté !
Le Média en 4-4-2