« Dans l’inceste, vous faites tout disparaitre ! Il n’y a plus de crime, il n’y a plus de criminel, il n’y a même plus de victime, c’est le phénomène le plus terrible ! »
Bruno Clavier explique que Sigmund Freud a élaboré sa théorie psychanalytique à une époque où les abus sexuels étaient tabous et passibles de lourdes peines. Pour éviter la censure et la réprobation sociale, Freud a donc choisi de nier l’existence des abus sexuels et de les interpréter comme des fantasmes de ses patientes. Cette théorie a eu pour conséquence de culpabiliser les victimes, qui ont été sommées de taire leur souffrance et de se considérer comme responsables de leurs symptômes.
Selon Bruno Clavier, il est urgent de dépasser la théorie freudienne et de reconnaître l’existence des abus sexuels comme un fléau social. Il appelle à une prise de conscience collective et à une meilleure formation des professionnels de santé pour mieux accompagner les victimes dans leur parcours de guérison. Il insiste également sur l’importance de briser le silence et la honte qui entourent les abus sexuels, afin de permettre aux victimes de se reconstruire et de retrouver leur dignité.
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