Un rapport confidentiel américain estime qu’Israël perdra la guerre contre le Hezbollah libanais

D’après l’Agence de renseignement de la Défense des États-Unis (DIA), les Forces de défense israéliennes (IDF) seraient trop sollicitées en combattant sur deux fronts, l’armée de l’air étant déjà surchargée par des raids constants sur Gaza.

Selon un article du Washington Post, la DIA a averti que les pilotes de Tsahal feraient face à des missions beaucoup plus dangereuses en affrontant les puissantes défenses aériennes du Hezbollah. Les échanges de tirs transfrontaliers entre le Hezbollah et Israël se poursuivent quotidiennement depuis le 8 octobre.

Le Hezbollah soutenu par l’Iran dispose d’un arsenal de dizaines de milliers de roquettes et de missiles, ainsi que de groupes de combattants expérimentés, 100 000 combattants, ayant une expérience sur le terrain au Liban et en Syrie. Ses commandants ont également conseillé d’autres groupes militants soutenus par l’Iran au Yémen et en Irak. De plus, les combattants aguerris du Hezbollah rappellent à Israël cette terrible défaite en 2006, qui hante autant les dirigeants que les soldats.

La semaine dernière, Israël a assassiné un haut responsable du Hamas lors d’une frappe de drone à Beyrouth, suscitant des craintes d’une escalade régionale. Le Hezbollah a riposté en lançant au moins 40 roquettes dans le nord d’Israël.

Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, a rencontré dimanche les dirigeants de la Jordanie et du Qatar afin d’éviter un débordement du conflit. Il a déclaré à Doha :

« C’est un moment de tension profonde pour la région. Ce conflit pourrait facilement se propager, entraînant encore plus d’insécurité et de souffrance. »

M. Blinken avait également pour mission de rassurer les dirigeants des États arabes sur le fait que les États-Unis s’opposent au déplacement forcé de civils de Gaza.

Craignant une attaque depuis le nord, Israël souhaite que le Hezbollah se conforme à une résolution de l’ONU exigeant le retrait de ses combattants à environ 18 miles de la frontière. Israël viole également cette résolution en survolant le Liban avec des avions de guerre.

Les responsables israéliens ont déclaré qu’une escalade militaire contre le Hezbollah était envisagée si les négociations sur la gouvernance et la sécurité dans le sud du Liban n’aboutissaient pas à un accord acceptable.

Le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’IDF, a déclaré samedi soir :

« Nous avons le devoir de défendre notre peuple, sinon par des moyens diplomatiques, alors par la force des armes. La fenêtre diplomatique peut être courte, mais elle est toujours ouverte. »

Amos Hochstein, conseiller à la Maison Blanche qui a réussi à négocier un accord frontalier maritime entre le Liban et Israël, était dans la région la semaine dernière pour trouver des moyens d’éviter une nouvelle guerre entre Israël et le Hezbollah.

La guerre à Gaza a créé des divisions au sein du gouvernement de droite de Benjamin Netanyahu, poussant le Premier ministre israélien à exiger que les responsables de haut rang passent des tests de détecteur de mensonge pour éviter les fuites à la presse, ont rapporté les médias israéliens.

Selon la Douzième chaîne d’Israël, lors d’une réunion du cabinet, M. Netanyahu aurait déclaré : « Nous sommes confrontés à une épidémie de fuites et je ne suis pas disposé à continuer ainsi, c’est pourquoi j’ai donné instruction de promulguer une loi stipulant que tous ceux qui siègent aux cabinets et aux discussions sécuritaires, y compris les rangs politiques et professionnels, passeront un polygraphe (détecteur de mensonge).