Selon la plainte de Murphy, un employé d’EssilorLuxottica, la société mère de Sunglass Hut, a collaboré avec Macy’s — une chaîne de grands magasins américaine — pour utiliser un logiciel de reconnaissance faciale qui l’a l’identifié comme le voleur. Cette erreur a mené à son arrestation et à son incarcération, durant laquelle il a été battu et violé.
D’après The Guardian, Murphy a été arrêté alors qu’il se trouvait au département des véhicules à moteur (DMV) pour renouveler son permis. Il a été choqué d’apprendre qu’il y avait un mandat d’arrêt contre lui pour vol qualifié, alors qu’il se trouvait à Sacramento, en Californie, au moment du vol.
Il a été détenu pendant 10 jours avant d’être transféré à la prison du comté de Harris. Son alibi a été confirmé quelques jours plus tard et les charges ont été abandonnées. Cependant, Murphy affirme que sa détention lui a laissé des cicatrices psychologiques et physiques profondes, ayant été battu et violé par trois hommes en prison quelques heures avant sa libération.
Harvey Eugene Murphy n’a jamais été reconnu coupable d’un crime. Cependant, il a été victime d’une technologie de reconnaissance faciale. Le cas de Murphy serait le septième cas connu d’arrestation injustifiée due à la reconnaissance faciale aux États-Unis. Cependant, dans tous les cas publiquement connus jusqu’à présent, les victimes étaient noires. L’affaire Murphy serait le premier cas connu d’échec de la technologie conduisant à l’arrestation injustifiée d’un homme blanc.
Harvey Eugene Murphy réclame aujourd’hui 10 millions de dollars de dommages et intérêts. Macy’s a refusé de commenter le litige en cours et EssilorLuxottica n’a pas répondu à une demande de commentaires.
Cette histoire souligne les dangers des nouvelles technologies, en particulier lorsqu’elles sont utilisées de manière irresponsable. La reconnaissance faciale est une technologie puissante, mais elle peut également causer de graves préjudices si elle est mal utilisée et détruire la vie des citoyens.
Aujourd’hui, la reconnaissance faciale n’est plus de la science-fiction. On peut apercevoir des milliers de caméras de vidéosurveillances dans les villes du monde entier. Cela soulève différentes problématiques, notamment autour du droit à la vie privée. Anne-Sophie Simpere, revient sur les risques que cette surveillance ciblée et les logiciels de reconnaissance faciale font courir à la population :
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