Le gouvernement espagnol a récemment adopté une nouvelle loi qui permet aux Espagnols de 16 ans et plus de modifier leur sexe sur leur acte de naissance, sans avoir à justifier de leur choix devant un tribunal ou à fournir de preuves médicales. Ils n’auront plus non plus besoin de suivre un traitement hormonal qui durait auparavant au moins deux ans. Cette loi place l’Espagne parmi les rares pays, dont le Danemark, à permettre l’autodétermination de genre.
Cette mesure sera également disponible pour les 14-16 ans avec l’autorisation d’un représentant légal, tandis que les 12-14 ans devront obtenir une autorisation judiciaire.
Carmen Calvo, la première vice-présidente du gouvernement espagnol et membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), a exprimé ses préoccupations quant à l’idée de l’autodétermination de genre, affirmant : « Je suis fondamentalement préoccupée par l’idée que le genre se choisisse sur la simple base de la volonté ou du désir, fragilisant les critères d’identité du reste des 47 millions d’Espagnols ». Elle a ajouté : « Si l’on nie le sexe, on nie l’inégalité qui se mesure et se construit sur la base de ce fait biologique ».
Malgré le fait que de nombreux pays européens soient généralement considérés comme en avance sur ces questions, la décision espagnole de permettre l’autodétermination de genre à partir de l’âge de 16 ans ne fait pas l’unanimité. En effet, certains pays, tels que la Suède, ont récemment fait marche arrière sur ces questions. La Suède a ainsi mis fin à l’hormonothérapie pour les mineurs, la jugeant imprudente, il y a environ un an.
Le Média en 4-4-2.