Le 23 février dernier, Kémi Seba, militant anticolonialiste et panafricaniste, a été informé d’un projet de perte de nationalité initié par le gouvernement français. Cette décision a suscité de vives réactions, notamment de la part de Nathalie Yamb, militante suisso-camerounaise, qui dénonce une mesure fondamentalement raciste visant à réduire au silence les binationaux noirs de France.
La déchéance et la perte de nationalité : deux procédures distinctes
Nathalie Yamb rappelle qu’il existe deux procédures distinctes : la déchéance de nationalité et la perte de nationalité. La déchéance de nationalité concerne les personnes binationales ayant acquis la nationalité française depuis moins de 10 à 15 ans et ayant fait l’objet d’une condamnation judiciaire pour des actes graves tels que le terrorisme, la trahison ou la corruption. En revanche, la perte de nationalité, aussi appelée retrait de la nationalité française, s’applique aux personnes françaises de naissance, à condition qu’elles possèdent également la nationalité d’un autre État, se comportent comme le citoyen de cet État et aient commis des actes contraires aux intérêts de la France.
Kémi Seba, citoyen béninois et français
Kémi Seba est né en France de parents français, mais il a également acquis la nationalité béninoise il y a une douzaine d’années, en hommage à la terre d’origine de ses parents. Il réside au Bénin avec sa famille et dirige une ONG, Urgences Panafricanistes, tout en critiquant sévèrement la politique du dictateur Patrice Talon et la politique étrangère de la France. Nathalie Yamb souligne que, comme des millions de binationaux dans le monde, Kémi Seba se comporte comme un citoyen du Bénin, mais pas plus que d’autres binationaux, tels que les Franco-Israéliens ou les hommes politiques et hommes d’affaires franco-allemands, franco-africains, franco-libanais ou franco-américains.
Une mesure raciste visant à intimider les binationaux noirs de France
Nathalie Yamb dénonce l’utilisation de la nationalité comme instrument raciste de chantage, visant particulièrement les binationaux noirs de France. Elle rappelle que des combattants anticolonialistes comme Aimé Césaire et Franz Fanon ont été honorés en France, mais que sous la présidence d’Emmanuel Macron, le racisme et l’anti-africanisme se sont installés à l’Élysée. Selon elle, la mesure engagée contre Kémi Seba est un acte fondamentalement raciste qui vise à réduire au silence les binationaux noirs de France et à les intimider.
La procédure engagée contre Kémi Seba : un acte manqué de la part du gouvernement français
Nathalie Yamb estime que la procédure engagée contre Kémi Seba va se retourner contre le gouvernement français. Elle rappelle que la notoriété de Kémi Seba ne cessera de croître et que la perte de la nationalité française n’empêchera pas ce dernier de se faire entendre et d’être reçu avec les honneurs par les peuples et dans les palais présidentiels en Afrique et ailleurs dans le monde. Elle remercie ironiquement Emmanuel Macron d’ouvrir encore plus de portes à Kémi Seba et à tous ceux qui luttent pour l’autodétermination des peuples.
« Une mesure raciste visant à intimider les binationaux noirs de France »
On en arrive à se demander ce qui n’est pas raciste . Propriétaires de véhicules blancs prenez garde de ne pas enter en collision contre un véhicule noir .
Quant à la binationalité , elle ne devrait même pas exister , c’est trop facile de se goinfrer à tous les râteliers .
Pour finir quand on est pas bien quelque part ON DEGAGE.