Politique

La valse des controverses : François Bayrou, de la relaxe à la renaissance ministérielle

Dans le théâtre politique français, les rebondissements s'enchaînent avec une régularité déconcertante. Entre relaxe judiciaire et possible ascension ministérielle, l'histoire de François Bayrou illustre à merveille les paradoxes de la vie politique contemporaine.

mise à jour le 07/02/24

François Bayrou, relaxé dans l’affaire des assistants parlementaires européens, pourrait-il revenir en force comme ministre de l’Éducation nationale ?

Lundi dernier, nous assistions à une fin « foutage de gueule » de la saga judiciaire autour de François Bayrou. Le président du MoDem a été relaxé dans l’affaire des assistants parlementaires européens de son parti. Cette relaxe, « au bénéfice du doute », n’a pas manqué de faire réagir, oscillant entre incrédulité et indignation, surtout lorsque l’on prend en compte le verdict réservé à d’autres accusés dans cette même affaire. Et voilà que le lendemain, comme pour enfoncer le clou, nous apprenons que François Bayrou est pressenti pour rejoindre le gouvernement de Gabriel Attal. Et pourquoi pas à un poste particulièrement symbolique : celui de ministre de l’Éducation nationale.

Ce revirement de situation, pour le moins saisissant, révèle une facette du « nouveau monde » politique qui semble singulièrement accueillant envers les figures du passé. En effet, rappelons-nous, Bayrou avait déjà été ministre de l’éducation nationale il y a près de trois décennies, sous trois gouvernements de droite (Balladur, Juppé 1 et Juppé 2). Et voilà qu’il pourrait revenir à ce même poste, dans une dynamique où le recyclage des vieux potes semble être devenu la norme.

La nomination éventuelle de Bayrou à ce poste crucial suscite inévitablement des interrogations sur les choix et les valeurs du Macronisme. Alors que le président actuel du MoDem a été mêlé à des scandales et des accusations tout au long de sa carrière politique, sa possible ascension vers de nouvelles responsabilités gouvernementales questionne sur la nature même de la justice et de l’éthique en politique.

Dans ce jeu de chaises musicales où les incapables et les corrompus semblent avoir la part belle, où la présomption d’innocence semble à géométrie variable, où les condamnations semblent s’appliquer à tous sauf à ceux qui occupent le sommet de la pyramide, il est difficile de ne pas ressentir un profond malaise.

Alors que certains s’étonnent de la soudaine mémoire sélective de la justice, d’autres pointent du doigt l’indécence de certains discours. En effet, entendre François Bayrou évoquer les affaires judiciaires du MoDem comme responsable de la mort de Marielle de Sarnez, décédée des suites d’une leucémie, relève d’une forme de manipulation et d’indécence difficilement tolérable.

Au final, dans ce spectacle politique où les rebondissements sont monnaie courante, où la réalité semble parfois plus incroyable que la fiction, il ne serait pas surprenant de voir passer cette nomination de Bayrou comme une lettre à la Poste. Et pourtant, au-delà de l’apparente normalité de ces événements, se cache une réalité bien plus sombre : celle d’un système où les règles du jeu semblent s’appliquer différemment selon les acteurs en présence.

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