
Devant le commissariat de Bobigny, une trentaine de personnes, composée de collègues cheminots, de militants et de proches, s’étaient rassemblées pour exprimer leur soutien aux convoqués. Anasse Kazib, porte-parole de Révolution Permanente, a souligné l’importance de faire front ensemble face à cette procédure politique avant de se rendre à sa convocation par le « Groupe de lutte anti-terroriste ». Après plus d’une heure d’interrogatoire, les deux militants sont ressortis libres, confirmant le caractère politique de la procédure.
[DIRECT] "On est convoqués par l'anti-terrorisme pour notre soutien à la Palestine. C'est une procédure politique. Je remercie tous les soutiens de @Fede_SUD_Rail et RP qui sont venus dans la délégation de soutien." @AnasseKazib devant le commissariat de Bobigny. pic.twitter.com/Za8aXUY3AH
— Révolution Permanente (@RevPermanente) April 16, 2024
Anasse Kazib a déclaré avoir gardé le silence tout au long de l’interrogatoire, face à 7 pages de questions, et avoir lu une déclaration rappelant son soutien à la Palestine. Il a également précisé avoir été interrogé sur sa vie et les organisations dans lesquelles il milite, et que plusieurs dizaines de personnes avaient déjà été auditionnées ou le seraient dans les semaines à venir.
Cette convocation pourrait être liée aux 41 plaintes déposées en janvier dernier par la Jeunesse Française Juive, une organisation d’extrême-droite. Cette dernière avait publié un tweet d’intimidation la veille, revendiquant la convocation d’Anasse Kazib. La procédure vise notamment Jean-Luc Mélenchon, Danièle Obono et Philippe Poutou, et s’inscrit dans une volonté de censurer le soutien à la Palestine.
C'est que le début @AnasseKazib. On tient toujours nos promesses 😉 https://t.co/1PdnwRFNUU
— Jeunesse Française Juive | JFJ (@assoJFJ) April 15, 2024
Cette convocation a entraîné une nouvelle vague de solidarité envers Anasse Kazib, les militants de Révolution Permanente et toutes les personnes réprimées pour leur soutien à la Palestine.
Cette affaire soulève une fois de plus la question de la liberté d’expression en France, qui semble être remise en cause lorsqu’il s’agit de soutenir la Palestine. Les pressions exercées sur les militants sont intolérables et témoignent d’une dérive autoritaire de l’État. Il est urgent de faire front pour défendre le droit à soutenir la Palestine et à dénoncer les exactions commises à l’encontre du peuple palestinien.
Nous apprenons que l’écrivain franco-syrien Adnan Azzam est actuellement en garde à vue sous le même prétexte : « apologie du terrorisme » qui est synonyme de « soutien aux Gazaouis massacrés ».
A diffuser massivement, car l’État totalitaire nous met tous en danger.…
— Youssef Hindi (@Youssef_Hindi) April 17, 2024
Pas encore de commentaire sur "La répression s’abat sur les soutiens à la Palestine : Anasse Kazib et un autre militant convoqués par la police"