
Pendant que la délégation israélienne se prépare pour les festivités olympiques, Gaza endure les ravages d’une guerre persistante. Les bombardements israéliens ont coûté la vie à plus de 24 448 personnes, dont plus de 5 350 enfants et au moins 3 250 femmes. Les blessures s’élèvent à près de 61 504 personnes, parmi lesquelles 8 663 enfants, tandis que des milliers d’autres restent portés disparus. Les femmes et les enfants représentent 70 % des victimes, faisant de la bande de Gaza le lieu le plus dangereux au monde pour un enfant.
Cette décision, d’inclure Israël au JO 2024, donne un contraste frappant avec le traitement réservé aux athlètes russes après l’offensive en Ukraine en 2022, où ils ont été bannis de compétition. Le Comité international olympique (CIO), cependant, a recommandé la réintégration des sportifs russes et biélorusses, sous bannière neutre et « à titre individuel », à condition qu’ils n’aient pas activement soutenu l’offensive en Ukraine. Ce deux poids deux mesures est particulièrement évident lorsque l’on compare la situation avec Israël, où les athlètes israéliens ont le droit de participer sous le drapeau d’Israël, sans aucune restriction. Notons également qu’Israël fait actuellement l’objet d’accusations de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ).
Si #Israel participe aux Jeux Olympiques #Paris2024 on verra le drapeau Israélien ainsi lors de la cérémonie d’ouverture…#Gaza #Palestine https://t.co/C27NMV6fRM pic.twitter.com/oMbTnD0koc
— Amon (@ENZO80044438314) January 20, 2024
L’hypocrisie de l’Occident saute aux yeux alors qu’Israël, impliqué dans des opérations militaires meurtrières, affiche sa détermination à participer aux Jeux olympiques tout comme elle est déterminée à bombarder les populations innocentes. La délégation israélienne, composée de « 80 à 90 » sportifs, prévoit de séjourner au village olympique comme n’importe quelle autre délégation.
La cérémonie d’ouverture des JO 2024, prévue hors d’un stade olympique, soulève des préoccupations sécuritaires particulières. Yael Arad, ancienne judoka médaillée d’argent aux Jeux de Barcelone en 1992 reste convaincue que les autorités françaises prendront toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de tous les athlètes, sans distinction.
La participation d’Israël suscite un débat sur la responsabilité morale des nations occidentales, qui semblent fermer les yeux sur les conséquences tragiques des actions israéliennes à Gaza, tout en célébrant l’esprit olympique sur la Seine. Alors que les athlètes israéliens participent au sport, les amputations sans anesthésie enlèvent tout espoir aux Gazaouis d’y participer un jour.
Pas encore de commentaire sur "Israël présent aux JO 2024 : L’hypocrisie de l’Occident face au massacre à Gaza"