Cette analyse approfondie par Thierry Meyssan, réalisée au cours d’une interview avec Le Courrier des Stratèges, fait le point sur la situation à Gaza et explore la réaction surprenante de l’état-major du ministère des Armées français qui devient officiellement antisioniste.
Le refus historique de l’état-major
Stupéfaction et désapprobation ont secoué les cercles militaires français lorsque l’état-major du ministère des Armées a catégoriquement refusé de participer à l’opération « Gardien de la prospérité » contre le Yémen. Cette action, légalement permise par une clause post-guerre d’Algérie, soulève des questions importantes. Ce refus est simplement présenté comme un exercice du droit des militaires sans être remis en question.
« Jamais auparavant, l’état-major militaire français n’avait refusé de participer à une opération. C’est un moment décisif qui dévoile un désaccord profond envers la politique étrangère actuelle. »
Les conséquences de la réforme du Code militaire
La réforme du code militaire, orchestrée après la guerre d’Algérie, a introduit une clause déterminante obligeant les militaires à s’insurger contre des ordres violant leur sens de l’honneur. Cette disposition, que certains considèrent comme une garantie éthique, a trouvé une application concrète dans le refus de participer à des opérations jugées moralement contestables.
« La clause post-Algérie donne aux militaires la possibilité et même le devoir moral de refuser des ordres qu’ils trouvent inacceptables. »
Révolte contre la politique pro-israélienne
Au-delà des ramifications militaires, cette rébellion de l’état-major français met en lumière une opposition marquée envers la politique pro-israélienne de Macron. Bien que le président puisse choisir sa politique, les acteurs clés au sein de l’état-major refusent de participer à des actions qu’ils estiment conduire à des massacres de civils à Gaza perpétrés par Israël. Selon Meyssan :
« la politique d’Emmanuel Macron montre qu’il fait des choix délibérés sans s’embarrasser de détails, mais si ces choix conduisent à des actions condamnables, l’état-major français refuse de participer à ces crimes en pratique. »
Cet acte inattendu marque un éloignement progressif vis-à-vis d’Israël et du sionisme, une posture qui aurait été jugée impensable il y a à peine quatre mois.
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