
Contrairement à ses voisins allemand, français et italien, la Suisse a fait le choix de laisser ouvertes ses remontées mécaniques. Et malgré les risques, le pari est largement gagné. Aucun foyer de contamination ne s’est déclaré sur les sommets enneigés.
Un « bilan plutôt positif » et un « sentiment de mission accomplie »
La station de Zermatt, à la frontière italienne du canton du Valais, avec son sommet à 3 900 mètres, et celle Saas Fee, avec ses quarante-huit pistes, dont la plus longue mesure neuf kilomètres, ont fermé dimanche 18 avril. Crans-Montana, c’était le 11, après 152 jours.
Aucun foyer de contamination ne s’est déclaré dans les sommets enneigés. La baisse de fréquentation, en raison de l’absence des étrangers, n’est en moyenne que de 24 %. Malgré cela, le Conseil fédéral [gouvernement] se garde de crier victoire. Quant à la télévision, elle se contente d’évoquer un « bilan plutôt positif » et un « sentiment de mission accomplie ».
Les Suisses sont-ils moins contaminants que les Français ?
Laurent Vanat, spécialiste du tourisme de neige et de montagne, constate que, en l’absence des étrangers, les stations « ont attiré davantage de Suisses que les années précédentes. Comme ils ne pouvaient pas se rendre ailleurs, certains sont remontés sur les skis alors qu’ils ne l’avaient pas fait depuis plusieurs années ». Autant de témoignages qui risquent de provoquer beaucoup de regrets côté français.