Actualités internationales

Haïti : Nathalie Yamb dénonce le rôle des gangs armés comme instruments de l’ingérence étrangère

Nathalie Yamb, analyste politique et militante panafricaine, dénonce le "narratif occidental" réducteur et trompeur sur la situation en Haïti, et accuse les États-Unis, le Canada et la France de tirer les ficelles en coulisses pour affaiblir l'État haïtien et maintenir leur domination.

mise à jour le 14/03/24

La militante panafricaine Nathalie Yamb accuse la trinité maléfique (États-Unis, Canada, France) d’affaiblir l’État haïtien

Haïti dans la tourmente : Le Premier ministre Ariel Henry évincé, des barricades enflammées dans les rues. Qui se cache derrière la destruction continue de l’État haïtien et quelles sont les raisons ? Nathalie Yamb nous éclaire sur la situation chaotique en Haïti.

Depuis plusieurs jours, Haïti est en proie à une vague de violence sans précédent. Des gangs armés sèment la terreur dans les rues de Port-au-Prince, la capitale, et d’autres villes du pays. Des commissariats ont été attaqués, des prisonniers se sont évadés et l’aéroport a été bloqué. Cette situation chaotique a attiré l’attention des médias internationaux, certains allant même jusqu’à parler de « cannibales » régnant sur la première République noire du monde.

Cependant, selon Nathalie Yamb, une analyste politique et militante panafricaine, cette vision des événements est réductrice et trompeuse. Elle dénonce le « narratif occidental » qui consiste à présenter Haïti comme un État failli, gangrené par la violence et l’anarchie, et dont la solution passerait par une intervention étrangère.

Selon elle, cette vision est non seulement fausse, mais aussi dangereuse, car elle légitime l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures d’Haïti. Elle cite l’exemple récent du Premier ministre Ariel Henry, qu’elle qualifie de « premier sinistre », qui s’est rendu au Kenya pour rencontrer le président William Ruto et signer des accords permettant aux troupes kényanes de venir « jouer aux policiers » en Haïti. Elle accuse également les États-Unis, le Canada et la France, qu’elle appelle la « trinité maléfique », de tirer les ficelles en coulisses pour affaiblir l’État haïtien et le maintenir sous leur domination.

Nathalie Yamb dénonce également le rôle des gangs armés, qu’elle considère comme des instruments de cette ingérence étrangère. Elle affirme que ces gangs sont financés et armés par des puissances étrangères et des élites locales pour semer le chaos et affaiblir l’État. Elle cite notamment le cas de Jimmy « Barbecue » Chérizier, un ancien policier devenu chef de gang, qui a fédéré plusieurs gangs en une coalition criminelle appelée « G9 – familles et alliés ». Selon elle, cette coalition a été créée sous l’impulsion d’une diplomate américaine, Hélène La Lime, qui a dirigé le bureau intégré des Nations Unies en Haïti jusqu’en mars 2023.

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