Femme juive poignardée à Lyon : enquête sur une possible automutilation, absence de témoins ou de preuves vidéo, expertise psychiatrique en cours

L'enquête concernant l'agression d'une femme juive à Lyon samedi dernier continue d'évoluer, soulevant de multiples interrogations sur la nature de cette attaque. Trois jours après les événements, l'affaire est entourée d'incertitudes grandissantes.

mise à jour le 07/11/23

L’immeuble où les événements se sont déroulés, situé dans le 3e arrondissement de Lyon.

Le parquet de Lyon a confirmé que « les investigations se poursuivent dans le cadre de l’enquête ouverte pour tentative d’homicide volontaire aggravée. Aucune hypothèse n’est écartée à ce stade ». Les enquêteurs de la police judiciaire et de la Sûreté départementale explorent actuellement trois pistes principales : l’aspect potentiellement antisémite de l’attaque, des tensions familiales, ainsi que la possibilité d’une automutilation suivie d’une mise en scène.

Cependant, le rapport médical complet établi par le médecin qui a examiné la victime n’offre pas de conclusion définitive. Le document n’écarte pas catégoriquement l’automutilation, soulignant la proximité des deux coups de couteau.

L’enquête a été ouverte avec la possibilité d’un mobile antisémite, étant donné la confession juive de la victime et la découverte d’une croix gammée sur sa porte d’entrée. La plaignante déclare avoir été poignardée à deux reprises, par un individu se faisant passer pour un livreur d’Amazon, tandis que le suspect aurait eu le temps de graver une petite croix gammée sur la porte. Les témoins sur place, dont la jeune femme et sa cousine, affirment que la croix n’était pas présente auparavant.

Selon les témoignages, au 22 de la rue Jeanne Hachette à Lyon, recueillis par actu Lyon auprès du voisinage, aucun d’entre eux n’avait entendu de cris ou de bruits à l’heure des faits. Concernant les images de vidéosurveillance du secteur, elles n’ont également rien donné. Les sources policières appellent à la prudence. Les enquêteurs attendent les résultats de l’expertise psychiatrique de la plaignante. Des analyses sur le couteau découvert sur les lieux ont également été effectuées.

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