Comment la Covid-19 a remodelé nos fêtes de Noël depuis 2020 : un aperçu complet

mise à jour le 14/12/23

Noël et son impact capitaliste depuis 1850. De la production industrielle à la neuvième vague de Covid-19, explorez l’évolution des fêtes.

Le cadeau de Noël est une création capitaliste ! Inventé en 1850, il était destiné à la fois aux enfants des rues — ceux des exploités de l’industrie naissante — et à ceux des riches confinés à Noël dans leurs luxueuses demeures. C’était la fête de la paix sociale et de la production industrielle (celle du jouet entre autres). En 1929, Staline avait même pris le mors aux dents. Il avait interdit Noël pendant six ans, avant de rendre fêtes et sapin obligatoires ! Allez comprendre ! Et qu’est devenu Noël, sous Macron ?

En 2020, nos fêtes de fin d’année ont été résolument dé-mo-cra-ti-ques. Elles ont fait l’objet de conseils à suivre sous peine d’amende. À Noël 2020, le covid-19 en était à sa troisième vague. Selon un épidémiologiste de l’Inserm, il fallait donc mettre un « masque au pied du sapin pour tous » :

« Au sein de la famille, les parents, les enfants, les petits-enfants, il faudra mettre le masque à l’apéritif, l’enlever quand on mange et boit bien sûr, mais le remettre aussitôt, c’est important. […] Ne pas mettre les enfants à côté des plus âgés et bien aérer la pièce. »

Un journaliste du groupe La Dépêche (les deux appartiennent à un ancien ministre de François Hollande) expliquait :

« L’idée est par exemple d’espacer d’une chaise vide chaque invité. […] La recommandation de « six invités maximum sans compter les enfants de moins de 11 ans » est plus que jamais valable. […] Même si ça semblera peut-être anéantir la magie de Noël, si vous mélangez les foyers ou recevez des personnes vulnérables, il faudra aussi porter le masque au pied du sapin pendant l’ouverture des cadeaux et pendant la prise des fameuses photos familiales. »

2021. Grâce aux mesures de confinement, nous n’en étions qu’à la cinquième vague. Le Premier ministre Jean Castex en appelait à la responsabilité des Français : désigner un capitaine de soirée, éviter les embrassades, respecter les gestes-barrières. Plus question de finir l’année en boîtes de nuit, sauf en clubs échangistes (que ni grands-parents ni enfants ne fréquentent en principe). Pour les groupes familiaux indisciplinés, Jean Castex annonçait un renforcement des contrôles du pass sanitaire par les forces de l’ordre — les gardiens de la paix étant devenus gardiens de l’ordre…

En 2022, Le Point (propriété de François Pinault, 6e fortune française ) s’inquiétait :

« Covid-19 : une neuvième vague d’ampleur pour Noël ? » Cette année-là l’Ukraine avait écrasé le coronavirus, mais en 2023, rebelote, il réapparaît : « Covid-19 : à moins d’un mois de Noël, une « tendance à la hausse » des cas fait craindre une reprise épidémique « significative » », titre La Dépêche.

Un « journaliste » déplore : comme tous les ans, les regroupements familiaux consécutifs aux fêtes de Noël provoqueront une « épidémie significative ». Le professeur de virologie Bruno Lina juge qu’elle […] devrait provoquer des « formes graves chez les plus fragiles non vaccinés ». Ne nous affolons pas : même l’ordre des Médecins a dû constater les conflits d’intérêts de ce praticien de plateau… Alors, faut-il le prendre au sérieux ?
Selon RTL, « Pour l’année 2023, les chiffres de la vaccination contre la grippe ne sont pas bons du tout. Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau appelle à un sursaut. » Faut-il le croire ? Restons sereins : ce ministre est accusé, entre autres, de propos mensongers selon lesquels il n’y aurait pas d’effets secondaires de la vaccination Covid-19. Quant à la prime de Noël, versée aux ménages modestes, elle restera la même qu’en 2022. Comment, malgré l’inflation, pourront-ils fêter Noël et le jour de l’An ? Cuisine Actuelle (qui appartient à Vincent Bolloré, 11e fortune française) fait son possible pour apprendre à cuisiner aux pauvres. Titre :

« Noël petit budget : comment réussir son menu de fêtes sans se ruiner ».

Et voici de bonnes idées :

« On peut miser sur des aliments simples mais cuisinés ou taillés pour les fêtes. Les pommes de terre surgelées à cuire au four existent ainsi en étoile, en sapin ou plus simplement en duchesse. »

Pour Noël 1943, Marie Claire nous proposait déjà de délicieuses recettes de nouilles aux pommes, de tranches rôties de gruau et de pain de vermicelles. De bons plats festifs et peu ruineux ! De nos jours, pour les citoyens vertueux (ceux qui ne sont pas encore pauvres), il n’est pas facile de jouir de la magie de Noël sans détruire la planète. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) leur offre des solutions :

« Comment rendre les fêtes plus vertueuses sans perdre la magie de Noël (bien au contraire) ? »

Réponses : les cadeaux de seconde main, le sapin fait maison, etc. Et des économies d’énergie :

« Je baisse, j’éteins, je décale : chaque geste compte ! »

Curieusement, sous le premier président Rothschild (Georges Pompidou), la vie semblait plus douce. À Noël, on pouvait faire péter les compteurs EDF sans faire sauter la planète.

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