Olivier Véran interdit les fêtes de Noël et du jour de l’An en Guyane et en Martinique

mise à jour le 08/11/21

Intervention de Jean-Luc Mélenchon à l’Assemblée nationale, le 3 novembre 2021, contre la prolongation du pass sanitaire. Il s’interroge sur la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 31 décembre en Martinique et Guyane, qui prive ses habitants des fêtes de Noël et du jour de l’An. Olivier Véran ne semble pas apprécier la résistance des DOM-TOM et compte bien punir ces récalcitrants. Il pense certainement faire plier l’insurrection.

Au Média en 4-4-2, nous savons que les fêtes — avec ou sans état d’urgence — auront bien lieu, car, contrairement à la métropole, en Martinique, en Guadeloupe ou en Guyane, on ne négocie pas la liberté. Pour vous en convaincre, nous vous invitons à écouter le Martiniquais David : « La position martiniquaise est la suivante : ni pass sanitaire ni injection obligatoire. Y’a pas à négocier ! »

Transcription

« Cet amendement, je vais le défendre sur un point en interrogeant les collègues, en conscience. Cette partie du texte permet de prolonger l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 31 décembre en Martinique et Guyane. Oui, c’est écrit dedans. Vous avez dit il y a un instant que nous ne sommes plus en état d’urgence. Si : nous y sommes en Martinique et en Guyane. Collègues, je ne ferai pas une démonstration pendant des heures. Localement — on ne peut pas, d’ailleurs — localement, les élus de tous bords demandent qu’on desserre la contrainte qui pèse sur eux, je parle pour la Guyane depuis mars dernier. Qui, en conscience, va décider qu’on va vivre sous confinement ou sous couvre-feu la nuit de Noël et la nuit du Nouvel An en Martinique et en Guyane ? En Martinique, quand arrive Noël, il y a un rite, aussi vieux que la Martinique elle-même, qui s’appelle les Chanté Nwel. Tout le monde va chanter Noël, même les instituteurs les plus laïcs chantent Noël avec tous les personnels de l’Éducation nationale. Comment va-t-on interdire ces activités avec des couvre-feu et autres ? De même, en Guyane, ce n’est pas raisonnable — je termine là-dessus. L’autorité ne doit pas devenir de l’autoritarisme. Quand on n’arrive plus à imposer une autorité par consentement, on est obligé de le faire avec des méthodes de plus en plus brutales. Et je vous garantis que passé un certain point, plus personne n’obéit à rien. Le couvre-feu en Guyane à 19 heures, je l’ai vu à Cayenne, c’est en quelque sorte une activité réservée à certains et pas aux autres. À partir de là, plus rien ne fonctionne. Noël et Nouvel An, sous couvre feu ou sous confinement ? Non, ni en métropole — je veux dire dans l’Hexagone —, ni en Guyane, ni en Martinique, ni à la Réunion, ni nulle part. »

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