Suède : La police autorise de brûler la Torah devant l’ambassade d’Israël

mise à jour le 15/07/23

La police de Stockholm a autorisé un homme à organiser une manifestation ce 15 juillet 2023 où il prévoit de brûler la Torah et la Bible devant l’ambassade d’Israël en Suède. Les responsables israéliens ont demandé au gouvernement suédois d’intervenir et d’empêcher la manifestation, la qualifiant de « crime de haine », selon le Times of Israel.


La Suède n’en est pas à sa première bévue puisque la police suédoise avait auparavant autorisé de brûler le Coran lors de petites manifestations anti-islamiques devant une mosquée dans le centre de Stockholm. Heinrich Heine, dans son ouvrage « Les dieux en exil » publié en 1853, a écrit une phrase qui résonne encore aujourd’hui :

« Là où l’on brûle les livres, on finit par brûler des hommes. »

Le président israélien Isaac Herzog, ainsi que d’autres représentants et organisations juives, ont fermement condamné ces actions. « Je condamne sans équivoque l’autorisation accordée en Suède de brûler des livres saints« , a-t-il déclaré.

Pour Carina Skagerlind, attachée de presse de la police de Stockholm, cette dernière tente de se défendre des accusations :

« Peu importe combien de fois je répète que la police ne donne PAS la permission de brûler des écritures religieuses, mais la police donne la permission de tenir une assemblée publique. Soit vous ne comprenez pas, soit vous ne voulez pas comprendre. Je ne sais pas ce qui est pire. »

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, a appelé les responsables suédois à agir et à mettre fin à cet « événement ignoble ». Le grand rabbin d’Israël Yitzhak Yosef a également fait appel au roi figure de proue de Suède en déclarant : « Toute profanation d’objets juifs sacrés n’est pas de la liberté, mais de l’antisémitisme. » Il l’a exhorté à intervenir et a fermement condamné à la fois l’événement prévu et le récent incendie du Coran devant une mosquée en Suède.

La constitution suédoise protège fortement le droit d’organiser des manifestations publiques. Le pays a abandonné les lois sur le blasphème dans les années 1970. Lorsqu’elle accorde des autorisations pour des rassemblements publics, la police évalue si l’événement peut se dérouler sans causer de perturbations importantes ni présenter de risques pour la sécurité publique.

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