Le sort de quinze enfants scolarisés dans une école alternative à Marseille, La Cabane, est incertain à cause d’une décision arbitraire du rectorat. En effet, un rapport truffé d’erreurs émanant de cette instance menace la survie de cette école démocratique, ouverte en septembre 2021, qui offre une pédagogie coopérative et axée sur les projets, en lien avec la nature.
Cette structure associative ne coûte rien à l’État ni à la mairie et accueille des enfants de 3 à 11 ans, sans les séparer dans des classes d’âge, favorisant ainsi l’autonomie, l’entraide et le partage des connaissances. Les apprentissages sont liés aux projets et aux activités choisies par les élèves eux-mêmes, et les décisions sont prises avec eux lors du conseil d’école hebdomadaire, en suivant les méthodes pédagogiques de John Caldwell Holt.
Les accusations portées à l’encontre de La Cabane sont inacceptables. On leur reproche, par exemple, un « défaut de surveillance » alors que leur taux de surveillance est supérieur à celui pratiqué en maternelle et en élémentaire à Marseille. De plus, la directrice aurait omis de déclarer certains élèves, alors qu’elle l’aurait fait en temps et en heure via les outils du rectorat lui-même.
Le Cabane et les parents, indignés, lancent une pétition pour soutenir cette école et afin qu’elle ne ferme pas sur la base de décisions arbitraires, sans recours possible. Ils appellent à l’aide et à la solidarité pour faire entendre et valoir leurs droits. Cette structure représente une alternative pour les enfants, une école qui mérite d’être protégée et soutenue pour son projet pédagogique novateur et son dynamisme éducatif.
La Cabane est une réponse à un besoin propre à ce territoire, car il y a très peu d’écoles alternatives implantées à Marseille. Les fondateurs et fondatrices ont choisi de s’implanter dans cette ville pour répondre à une carence locale. Cette école offre ainsi une alternative intéressante pour les enfants qui ne trouvent pas leur place ailleurs ou qui nécessitent des moyens humains particuliers pour suivre une scolarité traditionnelle.
Le directrice de l’école :
« Je suis la directrice et l’enseignante principale de La Cabane. J’exerçais jusque là dans une école publique marseillaise, au sein de l’Éducation Nationale, comme enseignante du premier degré́. Si nous avons fondé La Cabane, c’est uniquement parce que, au sein de l’Éducation Nationale, je n’ai pas pu trouver le dynamisme et l’écoute qui auraient permis de mettre en œuvre de réelles innovations, pourtant pointées comme des améliorations nécessaires du système scolaire par l’institution elle-même (personnalisation des parcours, respect du rythme de l’enfant, relation étroite avec les familles…). »
Si vous pensez également que l’école La Cabane doit être préservée pour offrir une alternative éducative de qualité à Marseille, signez la pétition et partagez largement cette cause. Ensemble, nous pouvons faire entendre notre voix et défendre les droits des enfants à une éducation diversifiée et respectueuse de leurs besoins.
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