« Il faut que nous, cChefs d’Etat africains, arrêtons de nous comporter en marionnettes qui dansent à chaque fois que les impérialistes tirent sur les ficelles ».
Transcription du discours du Président de la Transition, chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré :
Chefs d’État africains, Camarades chefs de délégation, bonjour.
C’est un honneur pour moi ce matin de prendre la parole ici et de vous transmettre le salut fraternel du peuple du pays des hommes intègres. Avant tout, je tiens à rendre grâce à Dieu tout-puissant qui nous a permis de nous réunir ici ce matin en bonne santé pour parler de l’avenir et du bien-être de nos peuples.
Permettez-moi de présenter mes excuses par avance à nos aînés que je pourrais offenser par mes propos à venir. Notre africanité nous oblige à respecter les droits de naissance, et je me dois de m’excuser.
Camarade, ma génération a quelques questions auxquelles nous n’avons pas de réponses. Ici, nous pouvons exprimer librement nos préoccupations, car nous nous sentons en famille, et la Russie est également une famille pour l’Afrique. Nous partageons la même histoire : la Russie a consenti d’énormes sacrifices pour libérer le monde du nazisme pendant la Seconde Guerre mondiale, et les peuples africains ont également été déportés de force pour aider l’Europe à se débarrasser du nazisme. Malheureusement, cette contribution cruciale de la Russie et de l’Afrique dans la lutte contre le nazisme est souvent ignorée dans les livres d’histoire et les documentaires.
Nous sommes ici pour discuter de l’avenir de nos peuples et du monde libre que nous aspirons à construire, sans ingérence dans nos affaires internes. Nous partageons les mêmes perspectives, et j’espère que ce sommet sera l’occasion de tisser des relations fructueuses en vue d’un meilleur avenir pour nos peuples.
Les questions qui préoccupent ma génération sont les suivantes : comment se fait-il que l’Afrique, avec tant de richesses sur son sol, une nature généreuse avec de l’eau et du soleil en abondance, soit aujourd’hui le continent le plus pauvre et affamé ? Pourquoi les chefs d’État africains sont-ils obligés de mendier à travers le monde ? Ce sont des questions sans réponse jusqu’à présent.
Nous avons l’opportunité de bâtir de nouvelles relations, et j’espère qu’elles contribueront à offrir un meilleur avenir à nos peuples. Ma génération souhaite que la pauvreté ne force plus nos jeunes à risquer leur vie en traversant l’océan pour rejoindre l’Europe, car nous aspirons à offrir des hôpitaux et des services adéquats chez nous.
En ce qui concerne le Burkina Faso, nous sommes confrontés depuis plus de 8 ans à une forme barbare et violente du néocolonialisme et de l’impérialisme, qui tente de nous imposer l’esclavage. Les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) se sont engagés courageusement à prendre les armes face au terrorisme, et nous sommes surpris de voir ces VDP traités de milice par les impérialistes. En Europe, lorsque les peuples prennent les armes pour défendre leur patrie, on les considère comme des patriotes. Mais quand nous, les peuples africains, défendons notre terre, on nous traite de milice.
Cependant, le véritable problème réside dans le comportement de certains chefs d’État africains qui ne soutiennent pas leurs peuples dans cette lutte. Ils répètent les mêmes discours que les impérialistes, nous qualifiant de non-respectueux des droits de l’homme. Nous devons cesser d’agir comme des marionnettes entre les mains des impérialistes.
Nous exprimons notre gratitude au président Vladimir Poutine pour l’envoi de céréales en Afrique, mais cela doit aussi être un message pour nos chefs d’État africains. Lors du prochain forum, nous devrions venir avec l’assurance de l’autosuffisance alimentaire de nos peuples. Nous devons apprendre des pays africains qui ont déjà atteint ce niveau et établir de bonnes relations avec la Fédération de Russie pour répondre aux besoins de nos populations.
Je ne dispose que de peu de temps, donc je vais m’arrêter ici. Je tiens à rendre hommage à nos peuples qui se battent. Notre slogan est « La Patrie ou la mort, nous vaincrons ». Merci, camarade.
Le Média en 4-4-2