Chronique de fin d’un Monde #3 : Le Réveil des Spectres de 2008


Guy de la Fortelle, l'investisseur sans costume, nous prévient : les fantômes de 2008 sont en train de se réveiller. La crise actuelle est différente. Les banques centrales, à cause de l'inflation, n'arrivent plus à compenser. Les cadavres sortent des placards. Deux spectres réapparaissent : Deutsche Bank et Dexia.

mise à jour le 16/03/22

Dexia va mettre un quart de siècle à faire faillite depuis 2008, l’État français et l’État belge se sont engagés à la garantir à raison de 90 milliards d’euros, car le risque est à cette hauteur ! Dexia était exposée massivement à l’Europe de l’Est quand elle a fait faillite.

Mais c’est Deutsche Bank, le pire scandale dans le domaine bancaire. L’Allemagne après la réunification, la mondialisation, la privatisation du secteur bancaire dans les années 90, ont abouti en 2008 à la situation suivante : Deutsche Bank avait 50 000 milliards de dollars de dérivés en portefeuille. Une manière de faire comme si on avait des dollars, mais seuls les États-Unis peuvent créer des dollars. Les États-Unis tiennent donc l’Allemagne en laisse avec Deutsche Bank. Le grand secret financier après 2008 est que les banques européennes se sont mises à lessiver l’argent sale de la mafia russe. Les banques américaines, elles, ont recyclé l’argent de la cocaïne. A lire : « Extra pure : Voyage dans l’économie de la cocaïne », de Roberto Saviano, Folio.

Danske Bank, par ses filiales dans les pays Baltes, a lessivé en quelques années plus de 200 milliards d’euros d’argent sale russe qui finissaient à la Deutsche Bank. Et comme c’est étonnant, Deutsche Bank, pourtant pro-américaine, ne veut pas suspendre ses opérations en Russie. Ça commence à être un peu voyant pour Deutsche Bank. Les problèmes de 2008 ne sont pas réglés, ils peuvent encore exploser et causer des dégâts au système bancaire européen et à l’euro, d’autant que les Américains ne nous soutiennent plus. Ils nous sacrifient.

Conseils : sortir des banques, acheter un peu d’or, d’argent, des actifs en francs suisses, un peu d’espèces (pas trop, car il y a inflation), stocker les produits non périssables dont on a besoin, investir dans un potager. Comme Poutine, il faut se préparer !

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