Décryptage

Analyse de l’interview de Piotr Tolstoï sur BFMTV : manipulation de l’opinion publique ?

L'interview de Piotr Tolstoï sur BFM a suscité la polémique. Dans cette analyse, Sébastien Lucas décrypte les méthodes utilisées pour tenter de manipuler l'opinion publique, en s'appuyant sur la forme et le fond de l'interview.

mise à jour le 25/03/24

L’interview de Piotr Tolstoï sur BFM a fait couler beaucoup d’encre. Sébastien Lucas a décidé de décrypter les méthodes utilisées pour tenter de manipuler l’opinion publique.

BFM a diffusé sur sa chaîne et a publié sur YouTube le 21 mars dernier une interview du Vice-Président de la Douma (équivalent de l’Assemblée Nationale), Piotr Tolstoï.

Cette interview, qui a été visionnée plus de 700 000 fois sur internet à l’heure où j’écris ces lignes pourrait devenir un cas d’école en termes de tentative de manipulation de l’opinion publique.

J’ai décidé de réaliser une analyse de cette interview pour présenter, à la fois du point de vue du professionnel de la veille et la recherche que je suis, mais aussi d’un point de vue pédagogique pour les étudiants en Intelligence économique, toutes les méthodes mises en place dans une opération d’influence.

Disclaimer : cette analyse a une vocation pédagogique, tous les éléments présentés le seront de façon factuelle et n’a aucune vocation à présenter un avis politique ou géopolitique.

J’analyserai tout d’abord la forme, que ce soit l’image et la manière de filmer, puis le fond, les propos tenus par les journalistes. Et nous verrons si la Charte de Munich a-t-elle encore été une nouvelle fois piétinée ou non.

La forme : entre mise en scène française et ingéniosité russe

Dans la mesure où il s’agit d’une interview exclusive, qui plus est, en différé (BFM insiste d’ailleurs bien sur le fait que M.Tolstoï préfère le direct pour éviter tout montage), il est certain que chaque plan, chaque cadrage ne sera pas le fruit du hasard mais, aura vocation à faire passer un message.

L’interview se déroule en deux parties et dans deux décors différents. La première partie a lieu en extérieur, en plein cœur de Moscou, sur le bord de la Moskova, tandis que la deuxième partie se déroule en intérieur.

Concernant la première partie, trois éléments sur la forme sont extrêmement important à noter et à analyser.

1) La position des deux hommes à l’image

Au cinéma ou à la télévision, la personne située à gauche paraitra toujours légèrement plus grande que la personne à droite. En effet, dans les pays où le sens de lecture est de gauche à droite, le cerveau donnera davantage d’importance à ce qui est à gauche de l’écran.

La stature imposante de M. Tolstoï aurait très certainement « écrasé » la présence de Jérémy Normand à l’écran s’il s’était placé à gauche.

Il peut donc s’agir d’une demande de BFM pour conserver un minimum d’apparence durant cette interview.

2) La mise en scène de BFM pour susciter une émotion

Le plan suivant est beaucoup plus intéressant à analyser. Sans rentrer dans le fond, il intervient pile au moment où M. Normand demande à M. Tolstoï pourquoi les relations franco-russes « ne marchent plus ». Avec ce type de question, il sait pertinemment que la réponse de M. Tolstoï sera orientée selon un discours pro-russe que les médias français présentent comme propagandiste, voire agressif.

Dès lors que M. Toltoï prend la parole pour répondre, la caméra se place en contre-plongée derrière Jeremy Normand.

Ce plan est très cinématographique et la contre-plongée permet de mettre en avant un effet de domination, de puissance voire de menace chez le sujet filmé. Le message est limpide : la Russie chercher à nous faire peur, à nous écraser. Ce plan en contre-plongée va durer durant toute la réponse du Vice-Président de la Douma durant laquelle il explique que si des soldats français sont envoyés en Ukraine, il mourront. Le sous-texte est aussi limpide : attention téléspectateurs de BFM, les Russes sont méchants.

La caméra repasse à nouveau face aux deux hommes pile au moment où ce sujet « négatif » est clos.

3) Un ancien journaliste russe qui connait les ficelles du métier pour ne pas tricher avec le différé

Comme je le disais plus haut, toute cette première partie d’interview a lieu dans la rue, on entend des voitures qui passent, les deux hommes marchent tout du long.

Il est certain que c’est une volonté de Piotr Tolstoï pour empêcher BFM de faire des montages ou de couper l’interview. En effet, durant toute cette partie de l’interview, il y a un son ambiant en provenance de la ville. Il serait très difficile de couper un plan et de faire un raccord au niveau du son sans que de fins analystes ne le remarquent.

Cette astuce a tout de même révélé ces limites à 3mn50 puisqu’il y a bien une coupe réalisée. On entend parfaitement le début d’une réponse de M. Normand « C’est un argument… », qui ne correspond pas du tout à la synchronisation labiale.

La deuxième partie de l’interview a lieu autour d’une table, dans un cadre plus classique.

Les plans ne semblent plus dans une recherche de message hormis peut-être un dernier plan en contre-plongée de M. Tolstoï.

Cette analyse de la forme permet de voir que rien n’est laissé au hasard lors d’une interview, et que les jeux de caméras ont aussi leur importance sur les messages que l’on souhaite faire passer.

Cette tentative de manipulation de l’opinion publique par le biais de l’image ne peut fonctionner correctement qu’avec un fond, également travailler pour aller en ce sens. BFM sait ce qu’elle fait et c’est ce que nous allons analyser dans cette seconde partie.

Le fond : surtout, ne vous inquiétez pas, nous sommes là pour vous dire quoi penser

Patrick Le Lay, ancien PDG du groupe TF1 a dit en 2004 en parlant à ses annonceurs : « Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible ». Cette phrase devenue célèbre a et est toujours beaucoup critiquée par rapport au regard voire au mépris qu’à la télévision vis-à-vis des téléspectateurs. Le philosophe Bernard Stiegler dira d’ailleurs concernant cette citation : « face à la télévision, il n’y a plus de citoyens, c’est-à-dire de consciences […]. Les industries de programmes, en tant qu’elles visent la production d’un temps de cerveau disponible [vident] inévitablement ce cerveau de toute conscience. » Ces « méta-systèmes […] forment ce que l’on appelle une chaîne, ou un canal – qui enchaîne et qui canalise les temps de cerveau disponible. » 

En d’autres termes, les téléspectateurs sont contraints d’arrêter de penser face aux images qu’ils reçoivent. Et ça, les chaînes d’info en continu et la presse sur les réseaux sociaux (type Brut) l’ont bien compris. Ils assomment littéralement leur audience par des messages préfabriqués, voire prédigérés. Le téléspectateur n’a plus besoin de penser, puisqu’on lui dit pour qui penser.

Un exemple frappant de manipulation de l’opinion publique qui mériterait aussi un article concerne la vague de licenciements chez X (Twitter) lors du rachat de l’entreprise par Elon Musk en novembre 2022. Pratiquement tous les médias du monde ont fait état de manière négative de ces vagues de licenciements en agissant sur la réputation d’Elon Musk, connu pour aller à contre-courant des courants politiques occidentaux et pour lutter contre la désinformation. Ce qui a fait moins de bruit par contre, ce sont les 10 000 licenciements chez Microsoft en janvier 2023, les 7000 employés licenciés chez Disney en février 2023 et les 11 000 licenciements chez Meta en mars 2023. Mais comme la presse n’a pas sifflé le coup d’envoi pour le mouvement de contestation, les réseaux sociaux ont été bien sages.

Durant l’interview de M. Tolstoï, ce conditionnement de l’opinion publique sur le fond est mis en place par trois canaux différents : une analyse « à froid » sur le plateau, durant l’interview et grâce au bandeau d’information, le « Live Switek ».

Je vais donc réaliser cette analyse non pas de manière chronologique mais au regard de ces trois canaux.

1) Les journalistes sur le plateau de BFM : si on vous dit qu’il est méchant, alors on a raison

Le journaliste en plateau présente le contexte de l’interview. Dès sa première phrase, la manipulation afin d’orienter l’opinion publique commence. Il présente Piotr Tolstoï en premier comme étant un « proche de Poutine » et non pas par sa fonction officielle de Vice-Président de la Douma. Ce qui laisserait à penser qu’il ne pas pas répondre aux questions en tant que représentant officiel de son pays mais comme ami du Président Russe, il pourrait donc y avoir un parti pris dans ses réponses. À noter qu’il n’explique pas du tout ce qu’est la Douma.

Il enchaîne en demandant à Jérémy Normand de nous « préparer à ce que l’on va entendre ». Il s’agit pour BFM d’instaurer dès le début un climat de terreur.

Jérémy Normand précise que Piotr Tolstoï ne souhaitait pas de différé et qu’il dénonce la censure « qui serait en vigueur » en France. Le conditionnel est très important puisqu’il remet en question la véracité des propos du Vice-Président de la Douma.

À noter que la liberté d’expression de la France est dénoncée par Amnesty Internationale et qu’au second semestre 2013, 87% des demandes de suppression de contenu sur Twitter au niveau mondial provenaient de la France.

M. Normand enchaîne sur son interprétation de la rencontre, en indiquant « vous allez voir que c’était très glaçant et dérangeant ». En somme, nous n’avons pas besoin de faire notre propre idée, faisons confiance aux journalistes. Il ajoute à cela que M. Tolstoï est « sûr de ce qu’il pense, qu’il hait la France et qu’il nous souhaite beaucoup beaucoup de mal si la France venait à s’engager dans un conflit ». Là aussi l’analyse est intéressante. Il n’y a aucune place pour l’interprétation du téléspectateur. Nous n’avons pas encore vu cette personne, que beaucoup de Français n’ont peut-être jamais vue de leur vie, mais il est déjà décrit comme un ogre. La phrase « il nous souhaite beaucoup beaucoup de mal » par sa prononciation à la limite de l’enfantin est très importante puisque M. Normand fait passer la France, pays menaçant pour qui il n’y a plus de ligne rouge selon les derniers propos du Président Macron, au statut de victime.

Premier problème pour BFM, le fond ne va pas du tout avec la forme. Qu’on soit pro ou contre la Russie, on ne peut nier la politesse de M. Tolstoï qui est le premier à tendre la main au journaliste et qui l’accueille avec un sourire par un « Bonjour Jérémy, enchanté ». Il n’y a aucune animosité de la part du politicien russe.

L’interview est coupée à la moitié pour revenir sur le plateau de BFM afin de débriefer avec Jérémy Normand. Cette coupure intervient pour une raison bien précise : les propos de M. Tolstoï pourraient être bien reçu par l’opinion publique, il ne faut pas relâcher la pression. BFM va donc expliquer à nouveau ce qu’il faut penser.

Le journaliste en plateau promet d’ailleurs qu’ils vont répondre à ce qu’à dit Piotr Tolstoï, réponses qui ne seront jamais données.

Il résume ensuite l’interview en expliquant que nous avons un « best-of de la propagande Russe » sur les différents sujets traités en première partie, sans jamais répondre ou débunker ce qui a pu être dit.

Jérémy Normand débriefe à son tour en parlant d’un « flot d’insultes, de menaces, d’invectives » de la part de Piotr Tolstoï. N’importe quel téléspectateur peut se rendre compte du mensonge éhonté de la part du journaliste. Il n’y a eu ni insulte, ni menace, ni invective, mais uniquement des propos factuels en réponse aux questions ou aux assertions du journaliste :

  • Pourquoi est-ce que vous ne nous aimez pas ? – Parce que vous nous faites passer pour des monstres et que vous avez imposé 19 000 sanctions contre la Russie.
  • Vous voulez envoyer une bombe nucléaire sur Paris ? Vous calculez les distances que mettrait une bombe pour venir ? – Vous souhaitez mettre des bombes à nos frontières, nous organisons notre sécurité.

Il poursuit en indiquant que leur rôle et d’apporter une contraction et de rétablir les faits mais « l’agressivité » de M. Tolstoï était trop intense, et aucun fait n’a pu être rétabli.

M. Normand indique aussi que le Français parfait du Vice-Président sert à le déstabiliser. C’est très intéressant, en effet, quand on est face à quelqu’un qui parle notre langue, on ne peut qu’admettre un certain amour pour cette culture. Les Français aiment les étrangers qui parlent notre langue, encore plus dans une France où les politiques de tous bords s’écharpent sur les questions d’assimilation culturelles et d’immigration. Le journaliste de BFM sait pertinemment qu’un Russe qui parle français va gagner des points de popularités auprès de nos compatriotes.

La coupure du débriefe se termine par Jérémy Normand qui conclut que Piot Tolstoï lui a dit des « horreurs ». Cette note très négative permet de maintenir la pression sur l’opinion et la façon que les téléspectateurs doivent comprendre le message.

2) Jérémy Normand : l’art d’orienter le débat pour présenter des propos jamais dits

L’interview démarre par une présentation de M. Tolstoï et par un cadrage du contexte des relations franco-russe « faites de hauts et de bas ». À travers cette mise en contexte, Jérémy Normand normalise les problèmes relationnels entre les deux pays.

Il oriente après le discours en demandant à Piotr Tolstoï : « Pourquoi est-ce que vous ne nous aimez plus ». À nouveau, la France se place dans une position victimaire. Il ne s’agit pas d’une question posée au Vice-Président de la Douma, mais un message pour les téléspectateurs.

M. Tolstoï répond factuelle à la question et le journaliste de BFM tente de décrédiliser cette réponse en tentant de mettre en avant une réponse émotionnelle et non pas rationnelle : « Donc c’est la réaction d’un amoureux déçu ? ». Je pose la question très sincèrement, quelle crédibilité peut-on donner à un journaliste qui résume un potentiel début de conflit majeur international à une amourette de couple ?

Autre sujet au cœur des débats et politique concerne la montée du Wokisme en occident et plus spécifiquement sur les sujets en lien avec la sexualité et l’homosexualité. Là encore, la stratégie de Jérémy Normand est claire, rappeler à la France que la Russie a fait voter des lois homophobes, pour aller chercher l’émotion du côté des Français et leur rappeler pourquoi ils n’aiment pas la Russie. D’ailleurs il est à noter que M. Normand dans son débriefe précise que le sujet de l’homosexualité de Gabriel Attal a été abordé. Or, M. Tolstoï n’en a jamais parlé ni n’a même cité son nom ou sa fonction.

Une fois ce sujet de société passé, M. Normand tente à nouveau l’approche par la peur en sautant sur un sujet sans aucun rapport et à peine caricatural. M. Tolstoï indique qu’il se désole ne pas pouvoir amener ses enfants au Louvre, M. soi-disant parce qu’il souhaite plutôt envoyer une bombe nucléaire à la place. La peur, toujours la peur.

Dans la deuxième partie de l’interview, le journaliste de BMF explique s’être rendu en Ukraine et que « tous » les Ukrainiens qu’il a rencontrés veulent rester ukrainiens. Sans jamais apporter de preuve, ou de chiffre à ce qu’il raconte.

Face à lui, le Vice-Président lui répond de manière factuelle, chiffres à l’appui.

On sent à la fin de l’interview que Jérémy Normand est complètement désarçonné par les propos de l’homme politique qui lui indique des chiffres précis sur le nombre de français déjà tués en Ukraine.

Ni Jérémy Normand, ni les experts sur le plateau ne prennent la peine de rappeler que ces français tués en Ukraine sont des mercenaires, qu’en France, les mercenaires peuvent prendre jusqu’à 5 ans de prison, et que dans le monde, les mercenaires sont interdits par la Convention de La Haye. Ils sont d’ailleurs plutôt encensés par la presse française.

Ainsi, nous avons pu voir que BFM tente par tous les moyens d’orienter le débat, quitte à mentir et à déformer les propos. Mais comme l’image, le son et les débriefe ne suffisent pas, les bandeaux d’informations jouent aussi un rôle prédominant.

3) Le Live Switek ou l’art de sortir toutes les phrases de leurs contextes

C’est devenu monnaie courante, les chaînes d’information diffusent en continu des bandeaux qui ont vocation a mettre en exergue des éléments clés d’une interview.

Nous allons analyser les phrases mises en avant durant cette interview en remettant un peu de contexte avant et après la citation.

  • « Un proche de Poutine s’en prend à la France » : BFM n’y va pas dans la dentelle dès le début. Le but est d’accrocher le regarde du téléspectateur distrait qui serait en train de faire le ménage pour qu’il vienne s’assoir dans son canapé. Piotr Tolstoï est anonymisé, il s’agit d’un copain de Poutine et la France est une victime.
  • Tolstoï : « les Français donnent des leçons » : Tolstoï rappelle factuellement la puissance militaire de la Russie face à la France dans des guerres ou nous avons été alliés ou ennemis. Par ce « Les Français », Tolstoï parle des gouvernements et non pas du peuple français. BFM cherche sciemment à induire en erreur en orientant le discours de telle façon que Tolstoï critique le peuple Français alors que ce dernier a rappelé l’aimer.
  • « Ça va se terminer avec des cercueils à Orly » : BFM cherche à nouveau à faire peur. M.Tolstoï rappelle juste un fait important aux français que les médias du pays n’ont jamais dit : la guerre tue.
  • « Ce proche de Poutine cible Gabriel Attal » : il s’agit peut-être du bandeau le plus mensonger de cet interview. Les questions ont été orientées par le journaliste et Piotr Tolstoï n’a jamais parlé de Gabriel Attal.
  • Tolstoï : « Pourquoi dois-je vous aimer » : là encore, BFM cherche à se placer en position de victime pour susciter l’émotion chez les téléspectateurs.
  • Bombe sur Paris : « On calcule » selon Tolstoï : même procédé, la peur et une phrase sortie de son contexte et amenée à la base par Jérémy Normand. À noter qu’il s’agit d’un des bandeaux restés le plus longtemps à l’écran.
  • Tolstoï : « Vous provoquez la 3e guerre mondiale ». Pas d’analyse particulière ici, BFM semble avoir un semblant de lucidité.
  • Tolstoï : « L’Ukraine c’est mon pays », « On se fout des limites de Macron », « On va tuer les soldats français ». J’ai regroupé ces trois derniers bandeaux parce qu’ils ont passé très rapidement. Là encore, il s’agit de phrases sorties de leurs contextes qui ne cherchent qu’à diaboliser le personnage.

Une opinion publique difficile à convaincre

Nous avons donc décortiqué l’intégralité de l’interview, et passé en revue toute les méthodes utilisées par BFM pour tenter d’orienter l’opinion publique.

Une fois ceci fait, il est intéressant de prendre le pouls de cette interview, est-ce que ces méthodes ont fonctionné ? Et le meilleur moyen pour faire ça, n’est bien évidemment pas de se tourner vers les instituts de sondages qui sont financés par le Gouvernement mais bien de regarder les commentaires sur les réseaux sociaux avant une potentielle censure de ces derniers.

Et aussi surprenant que cela puisse paraître, aucun des principaux commentaires postés sous la vidéo Youtube n’est négatif à l’encontre de la Russie.

Les efforts déployés par BFM n’ont absolument pas fonctionné et ceux des autres médias ne fonctionneront pas non plus.

En conclusion, il est important de rappeler qu’il est fondamental de prendre du recul sur ce que l’on regarde et surtout sur ce que l’on nous montre. Chaque image, chaque plan, chaque question a un objectif propre.

L’opinion publique ne se laisse plus manipuler comme avant, notamment grâce à l’avènement des réseaux sociaux et d’une libération de la parole sans précédent.

Si nous mettons en perspective les tentatives fructueuses ou non d’orientation de l’opinion publique, la libération de la parole sur internet, et la volonté de certains d’avoir des plateformes sans limites à la liberté d’expression, nous pouvons comprendre pourquoi certains politiciens souhaitent réduire le temps passé sur internet.

Si l’envie vous prend d’analyser une image ou des vidéos, n’hésitez pas à revoir les méthodes que j’ai pu présenter dans mon précédent article que vous retrouverez ici.

Enfin je terminerais sur une phrase, que vous soyez anti-Poutine, pro-Poutine, anti Otan, pro-Otan, n’oubliez jamais que dans une guerre, même du côté des vainqueurs, on aura exactement le même nombre de femmes qui pleureront leurs maris et leurs fils que du côté des perdants.

Sébastien Lucas, lien original de cet article : https://www.linkedin.com/pulse/interview-de-piotr-tolsto

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