Société

Analyse de la folie photographique du Nouvel An aux Champs-Élysées : Capturer ou vivre l’instant ? – Fabien Moine

Lors du récent passage à la nouvelle année sur les Champs-Élysées, une scène a cristallisé un phénomène alarmant : l'engouement pour l'immortalisation numérique plutôt que la réelle expérience du moment. Fabien Moine souligne comment le besoin de capturer l'instant compromet notre présence et notre connexion authentique à l'événement.

mise à jour le 04/01/24

Champs-Élysées 2024 : une foule d’écrans plutôt qu’une célébration. Fabien Moine met en évidence la dérive de notre ère numérique.

L’analyse détaillée de Fabien Moine expose l’ironie de notre époque : alors que nous cherchons à saisir chaque moment à travers nos appareils, nous perdons la véritable essence de l’expérience. La foule, célébrant le passage à l’année 2024, était davantage une mer de téléphones portables brandis qu’une assemblée vivant pleinement l’instant présent.

Cette tendance à capturer et archiver numériquement les moments clés de la vie conduit à une déconnexion profonde. Cette pratique, au lieu de permettre une connexion collective, crée une distance entre les individus, déformant ainsi la réalité même que nous cherchons à préserver.

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3 commentaires sur "Analyse de la folie photographique du Nouvel An aux Champs-Élysées : Capturer ou vivre l’instant ? – Fabien Moine"

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  1. Quelle époque de bas de plafond manipulables à souhait !
    De mauvais(e)s chanteur(se)s qui ont massacré Goldman et Hallyday, des « vedettes » qui feraient mieux d’aller bosser dans un supermarché au lieu de s’égosiller à faire pleuvoir, au vu de leur « talent », des tarées complètement hystériques qui hurlaient derrière les présentateurs, tu parles d’une fête !
    Certainement pas celle de la culture…

  2. Nous vivons les temps eschatologiques de l’Apocalypse : la Révélation .
    Cette période nous révèle également ce que nous sommes au plus profond de nous . Des êtres humains ou des organismes en voie de cybernétisation . L’heure est au libre choix de chacun . Ceux qui ont choisi une existence virtuelle au sein de la matrice ont fait le leur . Nous avons fait le notre . Dans très peu de temps il n’y aura plus de réconciliation ou de retour en arrière possible . L’humanité est en train de se scinder en deux groupes distincts qui iront dans deux directions opposées . Choisissez la votre .

  3. La 1ère chose à voir, est la photo qui donne à voir la scène. Celle qui permet une prise de conscience critique de l’événement. Et de la décrire pour faire sens. Pas de visage. Des crânes de dos perdus dans l’ombre. Des bras tendus plus ou moins dans l’ombre également. Disparition des corps. Au bout des bras faisant contraste et rejetant les corps dans l’ombre, les objets multimédia qui font fonction ici d’appareils photos. Non pas cette fonction d’auteur, comme la photographie humaniste qui a vu se développer l’agence Magnum, mais un « art moyen » comme a tenté de le démontrer maladroitement le sociologue Bourdieux.
    Ici, une image reproduite à l’infini. La même. Tous tournés dans le même sens. Un point de vue unique. C’est ce qui fait du contenu de cette image que nous regardons quelque chose de glaçant. Un conditionnement totalitaire, distopique auquel chacun adhère et que chacun renforce. Ici, clairement, le smartphone remplace la tête pensante. L’image lobotomisée remplace la photographie et sa persée dans la réalité qui nous mène jusqu’au réel, jusqu’à la prise de conscience et jusqu’à la réappropriation de soi, de notre souveraineté intérieur, intime.
    Mais nous avons cette photo, celle qui nous permet d’accéder à cette prise de conscience. Que montre-t-elle encore. Le feu. Le feu d’artifice. Elle renvoie à un autre code de lecture de la photo. Le hors champ, ce qui n’est pas montré sur la photo, mais qui existe. Avant ou après, d’autres photos ont montré l’arc de triomphe en feu, et subrepticement, des cornes de diable. Images subliminales (publicitaires) et annonciatrices d’un futur proche, 2024. On prépare l’inconscient des français à accepter une France, symbolisée par l’arc de Triomphe, à être à feu et à sang. Les flammes et leur couleur. Revanche du gvt sur les gilets jaunes (autre symbole) qui nous alertaient du danger imminent ?
    Alors je m’accroche à cet espoir, toujours singulier, cette possibilité d’une clairvoyance partagée, qu’elle soit photographie d’auteur, paroles pertinentes (merci Marcel) ou tout point de vue qui s’ancre et s’exprime dans sa réalité propre : d’où est ce que je viens, qu’elle est ma langue, ma culture, mes croyances, mes spécifités qui me permettent d’éclairer le monde de manière singulière et de le partager avec les autres.
    Merci à vous tous et très bonne année 2024.

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